ARC3 La traque dans la vengeance

ce n’est pas la réalité. ça devait n’être qu’un rêve noir.


juste un rêve.


non, un putain de cauchemar.






c’était comme si tout c’était écroulé autour de sasuke. ses yeux n’avaient cessé de le brûler depuis qu’il avait appris la nouvelle. naruto était mort tandis que lui, restait encore debout.

pourquoi ? que s’est-il passé ?

sasuke avait enchaîné les nuits blanches et les kilomètres pour trouver ses réponses.

et ensuite ?

il avait perdu connaissance en réalisant par lui-même la véracité de la nouvelle.

j’ai dû m’assoupir. songea-t-il, effondré contre le tronc d'un arbre.

il avait traversé le pays d'oto, se moquant de la menace que représentait l'akatsuki le concernant. en ses pensées, ne résonnait plus que la vengeance. alors qu'il comptait se rendre avec taka au devant de danzô, sasuke vrilla.
l’akatsuki. ça lui revenait à présent. immédiatement, il fronça de l’arcade. il se souvenait de la raison qui l’avait mené au niveau du pays du feu. c’était pain. c’était pain qui avait tué naruto. son visage observa d’un côté et de l’autre de façon à vérifier s’il y avait quelqu’un dans les parages tandis qu’il revenait lentement à lui. personne à l’horizon, une chance. il portait une blessure au cœur dont la douleur ne portait pas l’ombre d’un mot. en niant cette émotion intense, sa nuque se plaqua contre l’arbre. il éleva ses sharingans au ciel. ses lèvres s’étirèrent en un sourire malsain. konoha n'était certainement plus très loin de là où il se trouvait.

HEH… HEH… HA ! HA ! HA ! HA ! HA !

un pied puis l’autre. la tête franchement abaissée, il peinait à se redresser correctement. tout le poids de son corps, comme mort, menaçait de le faire choir de l’avant. même la paume de sa main contre des restants de mur, l’aida de justesse à se tenir droit. impossible de réprimer ses éclats de rire. ses doigts libres contre ses yeux cherchaient à en amoindrir la douleur. certes, les gouttes d’ame l’avaient complètement guérit de la cécité. cela dit, les maux qu’il ressentait provenait de ses émotions prisonnières au plus profond de lui, qu’il ressentait de manière excessivement décuplée.
pain n’avait pas le droit. pas le droit de s’en prendre à konoha à sa place, et encore moins de trancher le seul lien qui lui donnerait davantage de force.

pourtant, je devrais me sentir libérer…

tant que durerait l’ère des shinobis, d’autres injustices apparaîtraient. naruto visait juste. tout devenait qu’atrocités, complaintes et désolation. sasuke jugea que c’était tout ce que les shinobis méritaient. désillusionné par la perte de son ami, c’était comme si plus rien n’avait de valeurs. il ne s’était jamais senti aussi vide. les traits fous à son visage se déportèrent à son ombre qu’il regarda par terre. sa mémoire s’embrouillait tellement d’idées noires et dévastatrices qu’il se convainquait d’être sa propre ombre plutôt que son être.

katon: goukakyuu no jutsu !

les flammes prirent à sa cape noire ornée de nuages rouges. sasuke la regardait bruler sérieux et en silence. son comportement avait déjà viré d’humeur. ce spectacle lui procurait un certain plaisir. les flammes, aussi grandes étaient-elles, miroitaient à ses yeux fleuris.
sasuke éleva les yeux à l'horizon. ça lui semblait irréaliste. et pourtant ? il abaissa le menton, maintenant les fumées noires qui s'étendaient au-delà de la forêt et venant très certainement du village, entre ses pupilles. ses poings se fermèrent. il se sentait désemparé. des larmes perlèrent à ses joues.

naruto, urusatonkachi… râla-t-il, las.

il essaya de sourire avant d'hurler de colère.

TU TE MOQUES DE MOI, HEIN!?

l’acte raisonnait en lui comme celui d’un nouveau chapitre dans sa vie dont il se moquait éperdument du sens. il savait qu’il se salirait les mains, quoiqu’il advienne, à raison de mettre en place un monde juste et de paix.
il détourna ses pupilles. sa respiration était haletante et ses membres tremblaient, malgré tout, il s'efforça d'être présent pour continuer à se battre. puisqu'il le fallait...

shup...

d’une main, la lame du kusanagi se détacha du fourreau. il maintint son visage entre ses autres doigts, portant ses yeux ahuris et grands ouverts tout autour de lui.

approche si tu l’oses. c’est toi que je massacrerai en premier. clama-t-il, d’un ton absolument jovial et confiant.