Passé et renouveau (arc : VALLÉE de la fin )

ses doigts fins s’étaient emparés du manche de son élégant kusanagi. la lame partiellement extirpée de son fourreau. ses autres doigts, eux, s’adonnaient au vide. il se tenait droitement sur l’effigie de la statue de feu madara uchiha. conserva le silence. très présent à la situation à laquelle il s’engageait et conscient de son environnement. dès lors qu’il était arrivé, il n’avait pas cillé d’avoir porté son regard nonchalant à la statue le faisant face. il avait, aux côtés d’orochimaru, acquérit beaucoup de discipline. ce qui lui valu de retrancher son comportement d’antan dans une humilité plus noire, plus profonde et bien plus pernicieuse. ses plus longues mèches bleu nuit serpentaient au vent qui annonçait une tempête certaine.

il se tenait, là. vêtu d’un kimono noir aux nuages rouges, adage de l’akatsuki. le col rouge sang grand ouvert. le bandeau de konoha entravé d’une large césure, significatif à sa désertion du pays du feu et de leur village. une histoire que sasuke s’était appropriée et réécrite. lui, préférant annihiler toute symbolique si ce n’était l’effigie de leur clan à l’encolure de son large kimono de soie couleur crème. son frère se tenait là, sa main vernie laissée en apparence et son visage inaccessible.

uchiha itachi.


la commissure de ses lèvres se fendit en un imperceptible sourire malsain. au même moment que la voix d’itachi se portait sur lui, il clôt ses yeux pour mieux les rouvrir, intimant son sharingan. il demeurait pleinement silencieux et se contenta de le regarder. il lui inspirait une terreur indescriptible. sa présence à elle seule isolait sasuke face à sa noirceur. c’était comme s’il était en mesure de voir, sentir, toucher ou entendre la mort. itachi, juste en étant là, cadrait déjà en une certaine mesure la dimension psychologique de son petit frère, happé par la vengeance.

son corps fin bascula finalement en avant, les doigts de sa main gauche sculptèrent contre terre des éclairs. le chakra ne cessa de s’accroître, tant il désirait lui assigner le premier coup. avec délicatesse et d’une lenteur absolument - il voulait clairement lui révéler sa patience - il laissa respirer la lame aiguisée de son kusanagi. la pluie s’enticha de la situation, sasuke dégagea une mèche de son visage d’un mouvement de tête avant de se projeter pour le tréfonds du ciel, à presqu’en saisir les nuages ténébreux. son kimono avait fendu l’air avec derrière lui, la finesse de son arme et pour les cieux, un chidori dont la taille n’était plus à sous-estimer. son kusanagi dansa entre ses doigts, il l’aligna à l’orbe bleu foudroyante et l’entièreté de son corps piqua en direction de celui qui avait massacré l’entièreté de son clan.

SHIIIIINEEEEEEE.

tout était terminé. il avait réussi. il venait de tirer sa vengeance. doucement, il extirpa la lame du kusanagi depuis le cœur de son frère, transpercé. itachi s’était endormi pour ne jamais, se réveiller. son petit frère se contenta d’être là. à l’observer. il était haletant et le visage de plus en plus hagard ; il se trouvait définitivement confus dans ce qu’il se devait de ressentir à ce moment-là. il déglutit quand tout à coup, c’était la voix de son frère qui estropia ses pensées. pris de stupeur, il écarquilla ses yeux rouges. il posa son regard sur le corps supposé mort avant de lever le nez autour de lui, ahuri, parce que tout s’était distordu. il paniqua quand …
ses doigts fins s’étaient emparés du manche de son élégant kusanagi. la lame partiellement extirpée de son fourreau. ses autres doigts, eux, s’adonnaient au vide. il se tenait droitement sur l’effigie de la statue de feu madara uchiha. conserva le silence. ses sourcils s’étaient froncés. le souffle haletant. son frère se trouvait toujours en face. impassible. il s’était adressé à lui aussi naturellement qu’il l’aurait fait, ces quelques années plus tôt, lorsque sasuke lui quémandait qu’ils aillent s’entraîner ensemble. la pluie tombait drue. le regard de son frère maintenu entre ses sharingans, avant de le perdre à nouveau. son coeur rata un battement.
le kunai traversa sa chair à seulement quelques millimètres de sa jugulaire. “comment je peux être aussi faible ?” “pourquoi mes yeux n’ont-ils rien vu venir ?” “pourquoi me donnes-tu la tâche si dure ?” “pourquoi veux-tu savoir quel effet cela me fait ?” s’insurga t-il intérieurement, sans réagir, la main toujours apposée au fourreau. il pensait avoir vengé le clan uchiha par son katana des mille oiseaux. son sang se fraya un chemin sinueux. il prit conscience qu’avec itachi en vie, il subirait des dégâts irréparables. il récupéra entre les doigts de sa main gauche le kunaï en lui qui décrocha le bandeau d’itachi. la présence de son frère était lourde. elle l’étouffait. il fallait qu’il la fuie. c’était pure question de survit.

sasuke se tenait précisément à ses arrières grâce à un shunshin no jutsu. sa main à l’épaule de son grand frère. la lame élancée de son kunasagi menaçant de lui transpercer le ventre.

pourquoi tu m’as fait voir ça ?

le regard pleurant de mon frère entre le mien, depuis la lame de mon kusanagi. mes sourcils s'étaient froncés alors que mes lèvres s'entr'ouvrirent tout doucement. il m'oppressait. il m'empêchait de respirer m'abandonnant au silence froid imposé entre nous. le kunai crissa contre la lame. mon rythme cardiaque s'intensifia. rester calme. haïr. pourtant... je n'étais toujours pas serein, et il le savait. je restais sur mes gardes, comme un lâche. mes yeux s'agrandirent dès qu'il dégagea l'arme. mes côtes reçurent le coup. je fus propulser loin de lui, loin de mon kusanagi. une très large fumée de poussières nous distança. me voilà désormais à la limite de la large chute d'eau. ma tête percuta violemment la roche. mes égratignures brûlaient. je restais un moment-là. parmi les rochers. mes yeux rouges grands ouverts. des fragments de mémoire me revinrent. c'était terrible de réaliser que mon propre frère feignait la tristesse et fleurtait avec le mépris à raison d'encourager la décadence de mon âme. je me laissais aller à observer le ciel pluvieux de la même façon que ce soir-là. il y avait orochimaru. je sentais sa présence. il me guettait. c'en était devenu insupportable. j'en avais marre. marre de devoir prouver. comme s'il n'était pas suffisamment compliqué de supporter ce lourd fardeau d'être le dernier rescapé du clan uchiha. l'eau de la pluie battante se diluait de mon sang. d'un mouvement gracieux tout en fermant mes yeux, je me décidais à me redresser, à nouveau. un pied maladroit, suivis de l'autre, pour conserver ma stabilité.

le visage complètement abaissé. mes cheveux noirs chutèrent lourdement en avant. je plaquais mes doigts à sa nuque, là où j'avais eu le plus mal dans cette chute, là où se trouvait mon sceau. mes doigts retrouvèrent le vide.

c'est ça, cause toujours... clamais-je lassé avant d'enchaîner le sort de pétrification d'orochimaru que j'avais réussi à copier grâce à mon sharingan.

deux pas de plus en avant. je me tenais de trois quart, le visage fermé. je m'attachais à maintenir mon regard à celui de mon frère. j'étais excédé. je n'avais qu'un objectif en tête maintenant qu'il était à ma portée : le massacrer.

j'en ai ma claque de toi...

je fermai une demi-seconde les yeux. un enchaînement quasi imperceptible à l'oeil, kage bunshin no jutsu. la technique même de uzumaki naruto. je m'élançais dans les airs, les clones suivirent,

katon - gōryūka no jutsu !

plusieurs boules de feu ayant chacune une forme de tête de qilin jaillirent. la technique, démultipliée par mes clônes était destructrice. un spectacle flamboyant à qui s’était laissé avoir par mon illusion, puisque c’était ce que le sharingan m’avait permis de faire, en réalité. oui, en réalité, j’avais abaissé encore ma main à terre pour sculter le chakra. je ne le quittais pas des yeux, immobilisé et sous l’emprise de mon illusion. mes pas s’empressèrent, la masse bleue foudroyante s’intensifiait - je récupérais le kunasagi au passage - avant que mon pied ne m’élance dans les airs, seul, pour fendre l’espace qui nous isolait. seul, pour venir l’empaler de toute la largeur saillante du kunasagi, réitérant véritablement un kunasagi no tsurugi.

mon genoux contre terre. mes deux mains tenant fermement le manche. mon visage impassible au sien. mon sang perlait contre les pommettes de mon propre frère. des corbeaux ? que venait-il de se passer ? encore ces distorsions ?

j’hurlais à mon propre sort.

rêvais-je ?

il l’avait écouté silencieusement avant de froncer de l’arcade, puis diriger lentement ses yeux rouges de part et d’autre de l’amaterasu. une fantasmagorie d’embrasement se tenait érigée tout autour d’eux. sasuke en conclut qu’itachi le voulait entièrement pour lui. il ne se laissa pas impressionner. alors, tout en se mouvant autour de son grand frère pour éviter la déflagration l’encerclant, il envoya une pluie de kunaïs à son encontre. nous prédisions chacune de leurs trajectoires. les flammes se ruèrent pour moi à cause d’une bourrasque. nous enchaînions les lancées sans qu’aucun de nous ne soit touché. j’accélérais ma course. les kunaïs filèrent à vitesse démesurée. les flammes m’atteignirent, presque. les enchaînements parfaits laissaient les projectiles qui s’entrechoquèrent entre eux dans des cliiiing incessants qui se donnaient en écho au bas de la rivière.

tu me parlais de faire dans le théâtrale, mais à la vue de tes corbeaux et de tes vieilles rengaines, je vois que tu t’y complais ! s’écria t-il indifférent avant d’être mordu par l’ardeur du feu.

cette fois, sasuke hurlait véritablement, à son propre sort. ses pas nébuleux s’entrecroisèrent. il chancela puis… il s‘écroula de toute sa hauteur. la paume de ses mains et sa tempe frappèrent la terre. ses cris déchirants étaient destinés à son frère. tout ses efforts s’étaient rendus annihilés, maintenant. par la seule force de ses bras, il traîna son corps, convaincue de pouvoir encore l’atteindre. encore y croire. encore pouvoir se mesurer à lui. ses cris n’avaient rien d’implorant, bien au contraire, le uchiha hurlait à la haine, comme ses yeux s’écriaient à la vengeance ; dont itachi voulait qu’il en soit l’unique protagoniste. les flammes ténébreuses et véhémentes de l’amaterasu lancées par itachi l’emportèrent. il ne résida plus qu’une épaisse masse de fumée funeste.

le front contre terre, sa tête chancela à peine, laissant apaisé, son visage endormi. le corps de uchiha sasuke étendu là, gisait. mort.


“les ninjas attirent toujours la haine des gens. et c’est bien compréhensible.”

“je ne suis pas comme ça !”

“je continuerai d'être auprès de toi, comme le mur que tu dois franchir.”

“pourquoi tu me fais ça ?”

“arrêtes, nii san !”





“haïs-moi.”


un demi-sourire, ses cheveux noir de jais volèrent au vent. l’instant d’une intime fraction de seconde. la rapidité d’un éclair. la précision du uchiha cadet ne pardonnait plus.

si tu penses que la valeur de mes yeux n’est pas encore assez élevée pour me mesurer à toi et que tu as accepté de m’avoir ôté l’espoir de te voir mort… zzzzst. zzzst. comprends que, dans ma réalité, tu te trompes ostensiblement, itachi.

sasuke avait attendu que les flammes ne l’emportent pour se permuter. ce qui lui permit de s’ériger, devant lui. ses épaules s’étaient sacrément affaissées. la permutation l’avait considérablement vidé de son chakra. malgré cela, il resta encore debout.

haah. . . haah. . . exhala t-il lourdement, épuisé, les sharingans foudroyant de noirceur les siens.

il tenait fermement le kusanagi no tsurugi - chidori katana qui plantait déjà son méridien 3 ; celui de la porte du mal. sasuke soutenu durement le regard de son frère par la plus grande arrogance et par un détachement affectif. c’était une haine viscérale. il chancela à peine la tête en fermant les yeux, lèvres entr’ouvertes. ses doigts fins s’élevèrent nonchalement pour le ciel éclatant d’orages. sasuke avait utilisé à son avantage l’amaterasu appuyée par la bourrasque d’orochimaru couplée de son katon pour échauffer l’air et créer de puissants courants d'air ascendants, source de cumulonimbus. la foudre générée était capable de s’abattre en un millième de seconde.

assez parler. tu as évoqué son existence, alors même que tu venais de massacrer tout notre clan. et comme tu n’as pas pu liquider le département de police à toi seul, j’en conclus qu’il est ton associé. qui est-ce ?

il avait sa main étendu pour la noirceur du ciel. il intima une foudre ayant la forme de la tête de qilin. par caprice, il retenait son acte. par caprice, il voulait savoir et comprendre. le qilin grondait en ondulant majestueusement, à ses arrières.

si tu ne me réponds pas, je dirigerai la foudre contre toi.

Il patienta, impassible. Le kunasagi foudroyant au porte du mal. Le Qilin attendant l'invitation pour, en un misérabe millième de secondes, porter le glas.

« Tsukuyomi !»

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les gouttes tombaient sur son visage. la pluie ne semblait jamais devoir cesser. le vent avait porté sa voix jusqu’à lui. je n’ai plus de force. naruto.


nii san !

pourquoi…

pourquoi est-ce que…

tu me fais voir ça ?…


un corbeau s’envola.


il percuta la terre sous l’emprise du membre de l’akatsuki. sa poitrine se soulevait en saccade. sasuke tremblait. itachi, lui, toussait à même son visage son propre sang. et cette image qu’il inscrivit parmi tant d’autres, choqua le cadet uchiha ; les pupilles du plus jeune vrillèrent d’angoisses. son frère était malade ? ses lèvres s’entr’ouvrirent encore plus. il était ce mur qu’il devait franchir, peu importait les circonstances. le mangekyou sharingan. sasuke était captivé par les explications de son aîné. que voulait-il dire par des choses bien plus grandes qu’eux ? pourquoi ne voulait-il pas révéler le nom de celui qui l’avait aidé à massacrer l’intégralité du clan ?
aux côtés d’itachi se trouvait un clone. la lame de son propre kunisagi planta sa main et son hurlement perçait atrocement les hauteurs de la cascade. elle était trop petite, sa haine. c’est ce qui lui traversa l’esprit, alors qu’il venait de comprendre que la motivation ultime de son frère était celle de lui voler ses yeux. même s’il avait clarifié certaines informations, il restait des morceaux obscurs que sasuke chercherait par tous les moyens à savoir et comprendre.

le silence tomba après les dernières élocutions d’itachi. cela avait tenu leur confrontation uniquement à leurs regards et halètements inégaux. ç’en était terminé. ç’en était terminé de… cette folie meurtrière qui s’arrête ici. kakashi libéra la main de sasuke dont les traits du visage s’étaient insurgés - car personne ne devait s’interposer entre lui et son frère - du coup de théâtre de celui qui avait été son senseï. celui qui lui avait appris à maîtriser la foudre très tôt. comme un appel que le cadet uchiha lui-même, avait lancé à hatake kakashi - et qu’il se refusait d’admettre - dès lors qu’il avait imposé son quilin à l’intention de diriger la foudre sur son frère en l’absence de réponse.
kakashi se volatilisa d’un nuage, et la marque maudite d’orochimaru recouvra aussitôt l’intégralité de son corps. malgré l’immense souffrance au creux de sa main, sasuke avait exécuté dès la disparition de son senseï, le mudra mille oiseaux qui émanèrent la foudre de tout son être. le haut de son corps se déporta en avant comme le chidori qu’il avait sculpté de sa main saine, contre itachi, d’une fureur incommensurable. assuré que son frère soit à distance, sasuke se releva très difficilement. il apposa dans des efforts des plus décousu, son pied gauche, puis droit à la terre le portant lourdement. son être entier menaçait de choir de toute sa hauteur au moindre de ces mouvements, à tout instant, et pourtant. il resta debout, silencieux, à haleter, parce que c’est ce que naruto aurait fait, lui. puis braqua ses sharingans à ceux de son frère, fronçant significativement les sourcils. ses doigts accolés dansèrent entre eux, sasuke faisait preuve d’une vitesse prodigieuse lorsqu’il exécutait ses mudras.

je vais te donner la mort que tu attends, itachi. ses doigts se joignirent. il inspira grandement, katon - gōryūka no jutsu !

il réalisa cette attaque, non pas pour la diriger à l’encontre de son frère, mais par pur caprice de laisser s’abattre les têtes de qilins de part et d’autres du lieu où il se trouvait. la technique était particulièrement destructrice. par pur caprice, sasuke ne voulait plus aucune interruption entre lui et l’aîné. d’ailleurs, la statut d’uchiha madara se décrocha en partie, obligeant les frères à ne pas perdre pied depuis la tête de leur ancêtre qui menaça de s’effondrer. le courant d’air chaud permit aux cumulonimbus d’exagérer la foudre.

regarde ça, naruto… murmura t-il exténué, en un demi-sourire espiègle.

ce dernier accorda un regard méprisant et provocateur envers son aîné. ç’en était fini. il en était convaincu, maintenant. ç’en était fini, et il n’allait pas l’épargner. il puiserait à partir de maintenant et jusqu’à l’épuisement, ses dernières réserves de chakra.

par pur caprice, j’ai décidé d’en finir avec toi par les flammes qui sont l’adage de notre clan ! affirma t-il froidement. il s'appliqua - comme il l'avait fait sur le penton - à la réalisé ultimement, katon - gōkakyū no jutsu !

une déflagration sculpta une écrasante boule de feu dévastatrice qui parcourra le chemin qui séparait les uchihas.

un spectacle de feu saisissant se produisit pendant que l'incroyable boule de feu se rua vers uchiha itachi. il avait bondi en avant, laissant voir sa fine silhouette et son kimono bleu se détacher de toute cette scène bien trop sombre pour lui-même s’élevant avec quelque chose d’angélique jusqu’aux cieux. quand il s’arma finalement de deux shurikens géants à trois lames qu’il fit tournoyer à folle allure, couplée par la foudre qui les entourait, donnant à voir deux amas bleus isolés des flammes au bas de la statut. c’eut été un caprice de trop qui ne le pardonnera pas. les shurikens assurément trop lourd pour son corps exténué le fit piquer en un éclair en direction de la terre contre laquelle il était couché recroquevillé, pour mort, ses lèvres faisant la moue.


hissé sur ses genoux uniquement, les épaules affaissées, son visage cristallin était à sa merci. la pluie ne semblait jamais devoir cesser. il aurait tant aimé que son frère d’amitié le rattrape à son effondrement. je suis désolé. naruto, itachi.

des pas lents. une légère traînée de poussière. le silence.
un sourire et ses yeux se fermèrent.

gneeheeh, ricana t-il, déjà amusé. j’ai pu voir ce dont les uchihas étaient capables, c’était fort divertissant…

la silhouette longiligne d’orochimaru eut fait son apparition à la statue madara uchiha. il resta à distance du frère aîné uchiha, contemplant la scène sombre qui continuait de se dévider sous ses yeux. il s’en réjouissait. son protégé n’allait pas tarder à être récupéré. il observa la main de sasuke ; il semblait se vider de son sang de manière importante. il aurait pu faire appel à kabuto - dissimulé non loin à ses arrières, mais il était curieux de la situation telle qu’elle se présentait. aussi, il désirait se mesurer à uchiha itachi avant de repartir avec son frère - le sannin inscrivit ses yeux jaunes à son seul oeil, leurs sharingans en son entière possession,

voilà son ultime volonté.


orochimaru fendit ses lèvres en un large sourire en coin.

vouloir maîtriser son frère cadet parce qu’il est le digne héritier de la lignée uchiha pour… décider de l’épargner, à nouveau….. quel piètre honneur tu fais à ta mission, i-ta-chi.

il ricana.

tout ceci confirme mes intentions. les corps immobiles sont ceux qui m’intéressent le moins…. il sous-entendait son frère, mais en disant cela, il mentait volontairement.

il soupira et son regard s’assombrit aussitôt.

tu devrais le savoir pourtant… sa langue s’amusa à parcourir ses propres lèvres. je n’accorde. d’importance. qu’à ce qui bouge, lui adressa t-il amusé, d’un ton dès plus las. appelons un chat, un chat, it-aaa-chi. tu es mourant. c’est inutile de poursuivre ton dessein. SSSSSSS !! orochimaru utilisa la technique de jagei jubaku à l’encontre du uchiha. le serpent s’enroula déjà - à des fins de le maîtriser - autour du frère cadet qui s’était trop rapproché à son goût. je ne sais pas mesurer combien tu le portes en estime, mais à ta place, je lui accorderai des dernières paroles avant qu’il ne me revienne entièrement.

tu ne crois pas ?

il renchérit.

kabuto….. commanda t-il.

le ninja s’empressa de récupérer sasuke. il l’emmena contre sa volonté à l’orée du bois, toutefois toujours aussi proche de la statue, à des fins de le soigner.

orochimaru éleva ses doigts blancs et longilignes.

yamata no jutsu.

ils s’érigèrent d’une blancheur absolue. yamata. la technique la plus imposante et puissante qu’il possédait. un monstrueux serpent à huit têtes et huit queues s’érigeait à la statue madara uchiha, face à itachi. la statue se fissura redoutablement. sa chute semblait même à prévoir, si les mouvements continuaient à être aussi important. orochimaru, hissé à la gueule d’une des têtes du serpent, riait à gorge déployée.

ouvre les yeux, et considère enfin, que….. tu n’es plus à la hauteur de porter ni konoha, ni les uchiha.

les serpents gueulent ouvertes et dents incurvées saillantes, piquèrent sournoisement en sa direction.





i-ta-chi.

hissé sur les genoux, uniquement, sasuke éleva le visage à son frère de dos, et à l’interlocuteur dont la voix raisonnait familier. son arcade se fronça. il a misérablement échoué pour avoir ton frère, son dernier espoir d’avoir un sharingan avec le sang d’un uchiha pur était de te prendre toi. il se rappela des paroles de faust. le ninja déserteur se hissa péniblement sur ses deux jambes tremblantes. il se redressa complètement. son visage resta abaissé, un temps. ses cheveux noir de jais le couvraient à cause de la pluie. il n’eut qu’un regard en coins pour l’affrontement aux bas de la cascade, les remarquant tous les deux, en-dehors d’un dôme d’eau, et il se prit sa propre main. il souffrait. son sang s’en dévidait sous ses yeux. il eut un regard noir de ce qu’il voyait. orochimaru était son problème, pas celui de son frère. à chacun de ses pas, le clapotis de l’eau à ses arrières, raisonnait. il fini par laisser sa main ensanglanter pendre le long de sa jambe. à bout de force, le cadet uchiha hurlait. sasuke était dévasté. il arriva à la hauteur de itachi. il entr’ouvrit les lèvres, il aurait voulu lui parler, mais s’en trouvait incapable. il intimait uniquement des hurlements incompréhensibles comme on appel à la mort, des échos s’en allant par-delà de la cascade, tandis que le serpent invoqué par orochimaru s’affaira à l’immobiliser de toute sa hauteur. l’étreinte le força à tenir en respect orochimaru, pourtant son regard vide s’était plutôt déporté sur son frère. des larmes qui ne provenaient pas de la pluie perlèrent à ses joues, à ce moment-là. il fleuretait avec l’inconscience et pourtant, il maintenu son regard grand ouvert parce qu’il ne voulait rien rater de ce qui allait se produire sous ses yeux. incapable de réagir en étant complètement éteint, son timbre de voix redevint silencieux, son rythme cardiaque s’épuisa. il s’efforçait en un ultimatum à voir ce qui allait se passer entre eux. Ses yeux se teintèrent de rouge. kabuto l'emmena à l'orée du bois contre sa volonté. sharingan.

N'APPROCHES PAS ! hurla t-il.

itachi approchait ses doigts de son visage terrifié. la confusion régnait dans sa tête alors que ses yeux étaient plongés à ceux de son frère. comme son chakra était épuisé, il n’avait plus su quoi faire. il s’en était remis à cette phrase qu’il avait beaucoup trop entendue par le passé, et qui avait don de l’agacer. son visage se détourna aussitôt à l’apparition des deux inconnues, et il se retrouva proche du ravin. allongé face contre terre, il s’efforça de se redresser par la force de ses avant-bras pour regarder en direction de son grand frère.

PUTAIN, MAIS C'EST QUOI CE BORDEL !? s’enragea t-il en serrant fermement la machoire.

que s’était-il passé ensuite ? devant lui, ce dernier se fit lacéré avant qu’une explosion ne le fasse chuter contre terre, laissé pour mort. le cadet uchiha se hissa par la paume de ses mains jointes, restant un long moment assis, les jambes recroquevillées à ses arrières, à constater l’atrocité dont ses yeux s’étaient emparés. il ne comprenait absolument rien, et les deux inconnues étaient aussitôt parties. ça allait alors se finir ainsi ? c’était hors de question pour sasuke. il puisa en lui dans ses dernières forces, à l’aide d’une ultime volonté alimentée autant par l’amour, que par la haine. il mit d’abord un genoux à terre et, difficilement, il se releva de toute sa hauteur. son souffle était haletant. il se rapprocha de l’aînée. à sa hauteur, son visage impassible et ses yeux, plissés d’anéantissement, considérèrent très longuement son frère qui n’était effectivement plus en état de bouger. si ses lèvres s’étaient relâchées, ses pupilles se mouvaient indolemment, désemparées d’un déni qui vidait son cœur. les yeux que son frère voulait tant, révulsèrent. sasuke perdit connaissance à ses côtés.

son front se heurta contre les doigts d’itachi.




il sera récupéré par des ninjas d’oto.