A revelation to be done : Nayomi’s fate

à la naissance de nayomi, jiraya la berçait tendrement en ses bras durant des heures. son large sourire ne savait quitter son visage devant un minois si adorable. il n’y avait pas à dire, nayomi portait magnifiquement les yeux de sa mère. il se rappelait des moments comme celui où son doigt s’était déposé contre son petit nez rose et que l’enfant l’avait entouré de ses petites mains. jiraya, comme un bon père aimant, avait déposé sa tempe contre le front de sa fille et fermés ses yeux. la petite fille s’amusait de ses longues mèches blanches qui, en la dissimulant dessous, semblait la protéger des menaces extérieurs. le ninja du trio légendaire vivait pour ces moments-là. quand tsunade lui annonça la difficile épreuve qu’ils devaient accepter ensemble contre oroshimaru, l’ero-sannin en avait pleuré, loin de konoha, perché sur son fidèle crapaud. 油. nayomi est le fruit d’un amour secret entre tsunade et lui. elle représentait l’avenir du monde. jiraya espérait qu’un jour, sa fille rencontre naruto qu’il considérait comme son fils ; au moment où il avait quitté la forêt, les laissant ensemble, il se souvint de ses larmes de joie qui lui étaient montées. il portait un amour inconditionnel à ces deux enfants au potentiel notable.


la grande coiffe blanche voletait au vent. quelques feuilles s’en suivirent d’une valse apaisante. il inspira profondément. le moment était venu pour celui qui se faisait appelé l’”ermite aux grenouilles” de récompenser sa fille de l’ardeur et force dont elle avait fait preuve, à la suite des récents événements arrivés ; il estimait qu’elle avait suffisamment grandi pour ne plus avoir à souffrir de cette lourde vérité que tsunade et lui, lui cachait depuis bien des années… jiraya, en laissant sa fille partir à la suite de naruto en forêt, décida de retourner voir tsunade à konoha, et de la raisonner sérieusement. la goidaime se lamenta de toujours laisser jiraya faire le sale boulot, et au détour de sourires et d’alcools : ils se mirent d’accord. ses larges mains étaient portées à chacun de ces genoux. ses jambes étaient croisées. il demeurait ainsi paisible, dans la position du lotus. contre son bandeau, le reflet du soleil étincelait. le crapaud en dessous de lui restait silencieux. jiraya choisie la nature au village de konoha afin de lui annoncer la vérité. il se tenait proche d’un point d’eau d’où la retombée d’une immense cascade appelait à la sérénité. c’était l’endroit où l’entraînement de naruto se réalisait, depuis qu’ils étaient rentrés et quittés l’hôpital, bien reposés. son visage éveillé s’illumina lorsqu’il l’aperçut en son horizon.

il est définitivement venu le moment d’avoir cette discussion avec toi. peut-être ne me croiras-tu pas… quoi qu’il en soit, il descendit doucement du crapaud et déposa sa main contre, puis redressa la tête vers elle, je veux passer plus de temps avec toi, comme un bon père se doit aux côtés de sa fille préférée. révéla-t-il.

jiraya ouvra à sa fille de grands bras qui l’étreignirent d’une force égale à son amour. son sourire par-dessus l’épaule de nayomi était si radieux que le soleil s’en jalouserait s’il le pouvait. à cet instant, d’ailleurs, il rayonnait si fortement que l’ermite aux crapauds en fermait précieusement les yeux. il inspira profondément contre celle qu’il tenait à protéger pour encore bien des années. il chérissait ce moment plus que tout ceux qu’il avait pu avoir auparavant et espérait en avoir d’autres, désormais. il n’eut pas besoin de confirmer les propos tenus qu’elle avait parfaitement compris de quoi il en retournait. sa fille avait définitivement grandi. il posa ses deux grandes mains sur ses épaules. ses cheveux s’abaissèrent au visage de la senju, comme d’antan, où il habitait l’intégralité de son corps contre le monde extérieur. isolés ensemble entre ses longs cheveux blancs, jiraya soutenu le regard de sa fille avec un amour et une volonté débordante.

c’est une décision que nous avons prise communément. il ferma les yeux et accola son front contre le sien. tu as toujours incarné la ténacité. tu as en toi cette volonté de ne jamais abandonner.

il écarta son front.

c’est ce qui t’amènera à accomplir de grands actes. peut-être même qu’un beau jour, je ne serai plus de ce monde pour te voir les réaliser. simplement, garantie-toi qu’en pensant et agissant pour ceux que l’on aime plus que tout au monde, on s’assure de placer en notre cœur un foyer pour eux où nous sommes prêtes et prêts à faire des miracles. même si parfois cela revient à prendre des décisions difficiles… il éleva les yeux pour le ciel. pour avoir côtoyé de près les deux dernières têtes de mule de la lignée, tu connais mieux que moi le triste sort des uchihas.

il secoua énergiquement la tête après avoir pensé fortement à naruto dont la volonté à retrouver sasuke n’était plus à prouver tant sa détermination était de fer. jiraya aurait préféré que cette histoire se soit écrite autrement, de la même manière que le tragique destin dont il n’a pu aider sa propre fille. il était si redevable envers kakashi. il a toujours su être présents autant pour son unité qui aujourd'hui se résumait à Naruto, que pour sa fille. il se demandait d'ailleurs, quelle avait été la réaction de tsunade, lorsqu'on lui avait appris que son élève s'était rendue aux côtés du uchiha.

les blessures guérissent toujours au gré de l’apprentissage de la vie. j’ai bon espoir pour que konoha ait un avenir glorieux. il croisa les bras, souriant. c’est ce qui m’a traversé l’esprit lorsque je vous ai vu ensemble, dans la forêt, naruto et toi. il abaissa la tête, soupirant. ce que je me suis dit aussi, quand j’ai poussé ta mère à devenir la prochaine hokage…

il se frotta énergiquement le menton, pensif.

c’est grâce à ma force de persuasion légendaire que maintenant, je n’ai plus qu’à tourner les yeux vers les hauteurs du village pour me rincer l’œil… HAHAHA !

il conserva un bras croisé et posa sa joue dans sa main, observant tendrement nayomi.

que comptes-tu faire de ton avenir ?

jiraya sentit une profonde tristesse de la part de sa fille. il en avait quasiment perdu son sourire et se sentait fautif. son cœur s’était noué aussi durement que lorsqu’il avait écouté les paroles de naruto à l’hôpital. le ninja du trio légendaire abaissa la tête. ses sourcils se froncèrent légèrement. il se contentait d’écouter ce que sa fille avait sur le cœur. même ses bras, s’étaient décroisés. et alors qu’elle, souriait, lui éleva un visage plutôt fermé et affirmé.

nayomi, je te demande pardon. je ne pensais pas que cette mission prendrait autant de risques.

jiraya ferma les yeux.

ta mère et moi avons sacrifié tellement d’années pour finalement t’avoir laissé encourir un danger encore plus important que tout ce que tu as pu vivre jusqu’à présent.

pour les rouvrirent, assurément déterminé.

à partir de maintenant, je veillerais toujours sur toi ! s’attacha t-il a dire, venant la récupérer encore en ces bras.

ses mains finirent par prendre ses bras. il prit appui par terre de son genou et porta son visage à hauteur de celui de sa fille. il déplaça une mèche de ses cheveux blonds pour pleinement ancrer ses yeux à ceux de son enfant.

au-delà des rôles, la haine dans le monde des shinobis est si grande que… je n’ai nulle crainte de vous avoir toi et naruto, pour en trouver la réponse, et rétablir la paix.

en disant ça, il voulait faire comprendre implicitement à nayomi qu’elle avait en partie déjà trouvé la réponse. la haine, elle venait de la souffrance. la souffrance… c’était elle leur plus grande ennemie, et avec elle, la peur.

maintenant, rassure-toi d’une chose. si tu n’avais pas laissé partir sakura, ni la vie, ni le destin de sasuke n’aurait été sauvé au moment où nous nous parlons. il resta silencieux, et reprit. même s’il reste un long chemin pour le faire revenir à lui. ça… c’est aussi ce qui constitue le rêve de naruto, tu sais ? c’est aussi ce qui a poussé la clémence de ta mère. il sourit. il faut avouer que ce petit-là ne manque pas de toupet. le jour où il daignera revenir, il aura intérêt à réaliser la chance incroyable qu’il a de vous avoir eue dans sa vie.

il soupira longuement. quelque part, il était sincèrement gêné de parler de l’unité sept en ces termes. même si kakashi et lui n’eurent pas besoin d’échanger une once de paroles, la dernière fois qu’ils s’étaient vus à l’hôpital, jiraya s’inquiétait réellement pour lui. kakashi était un enseignant brillant et son plus grand confident. il ne méritait pas le démantèlement de son équipe. il ne méritait pas, de voir autant de souffrances en chacun d’eux, sakura, sasuke, naruto… jiraya se savait convaincu qu’un jour, il aurait l’opportunité de les revoir réunis à nouveau tous les quatre.

il se redressa, les bras croisés.

ta mère, nayomi, est l’une des femmes les plus courageuse que je n’ai jamais connues ! ces choix, ces comportements… te paraissent peut-être maladroits, mais … sache que les responsabilités de mère qu’elle a l’ont amené à l’initiative de dures épreuves. pour toi, elle a toujours fait de son mieux. pour konoha, elle a toujours fait de son mieux. je suis fier. fier d’elle, fier de la fille que j’ai eu avec elle. alors … s’il te plaît … laisse-lui un peu de temps, et tu verras ! tout s’arrangera.

il sortit de sa poche un petit sachet qu’il lança pour la shinobi.

maintenant, prend ce sac et suis-moi.

dans le sac, il y avait des bonbons.


la grande chevelure de jiraya voleta à l’arrière de son dos. les bras croisés. il était suivi par sa fille et son crapaud. ensemble, ils se rendirent vers un terrain propice à l’entraînement qu’il souhaitait lui faire faire. il s’arrêta, jugea l’emplacement, puis sourit. il accola son dos contre le batracien avant de porter son attention sur elle.

tiens-toi prête, ma fille, à connaître l’une de mes meilleures bottes secrètes. ahahahaha ! il lui sourit à pleine dent. tiens, que dis-tu de ça ?

le ninja bondit rapidement sur la tête de gamabunta.

ah enfin ! je m’impatientais ! souffla le crapaud.

katon gamayu endan !

du haut de son crapaud, jiraya accorda un regard bienveillant à nayomi. il restait accroupi, profitant de la hauteur pour constater à nouveau le terrain sur lequel il souhaitait entraîner sa fille. il croyait en elle, assurément. il savait qu’elle allait faire des prouesses. nayomi avait cette fâcheuse tendance à trop réfléchir plutôt que de prendre correctement les devants. un léger manque de confiance qui s’amenuiserait au fil du temps, il en était convaincu. aussi, grandir aux côtés de kakashi et naruto avait du bon. pour ne rien cacher, jiraya était déjà bluffé par les capacités de sa fille. cela ne tenait à plus grand-chose qu’elle se considère elle-même pleinement légitime d’être la prodige qu’elle était depuis déjà longtemps...

après tout… peut-être que cela n’est pas plus mal que tu n’ais pas hérité de ses prédispositions. je veux dire… ça a le mérite de préserver konoha d’une autre nouvelle perdante à mauvais caractère. HUHUHUHU.

il souffla au crapaud, nostalgique.

crois-le ou non, ça préserve aussi kakashi d’une planche à pain…

peut-être qu’un jour, kakashi lui annoncera le chiffre.

NAYOMI. l’appela t-il tout d’un coup, comme pour rompre ses interrogations et la ramener à la réalité. il sauta du batracien et déposa une main à son épaule. cet entraînement se fera en deux étapes. j’attends de toi que pour la première tu fasses honneur à ton père, communément appelé ici, l’incroyable et le spectaculaire ermite aux crapauds! s'appliqua t-il à dire en réalisant des mouvements extravagants et dénués de sens. ne peut-être ma fille celle qui ne sait pas invoquer un crapaud. HUHUHUHU. pouffa t-il gentiment, cela étant non sans une once de défis.

il se retourna pour lui montrer le dos et croisa les bras. son menton s’éleva. les yeux fermés face à son crapaud, il fit tomber le silence. son visage se mouva par-dessus son épaule. il la lorgna d’un regard attentif et attentionné.

le katon, c’est en combinant cet élément avec l’huile des crapauds invoqués que la chaleur et la portée de la flamme augmente. spectaculaire, ne le crois-tu pas ? il quitta son regard. tu n’es pas une kunoichi ordinaire. même si ta mère est considérée dans le monde comme la plus forte, sache que la maîtrise de ton chakra et de ton potentiel t’amènerons bien plus loin. dois-je te rappeler qui tu as du confronter alors que tu n'étais qu'haute comme trois pommes???

il sourit encore plus avant de soupirer, et reprendre un ton sérieux.

si tu es une ninja, alors fais-toi confiance. konoha a besoin de toi pour que l’harmonie et la paix soit maintenus. affirma t-il, se tournant maintenant face à elle. montre moi ce dont tu es capable, ma fille.

huuuuh. mais où avais-je la tête !?

tout sourire bien qu’un peu gêné, jiraya passa sa main à l’arrière de sa grande coiffe pour la gratter énergiquement. le rouleau tomba de lui-même à ses pieds. le sannin écarquilla les yeux en faisant tomber la tête vers lui. il le ramassa et l’épousseta, puis il le brandit à hauteur de ses yeux. il porta son attention à sa fille, une lueur de défis le subjugua.

tiens, réceptionne !

aux travers de mouvements incongrus, jiraya attira encore l’attention. il donnait l’impression d’effectuer une danse des plus empotées jamais faite encore. woooooov. le rouleau fila à vive allure aux travers des airs.

HUH HUH HUH.

il éleva le menton en voyant qu’elle l’avait récupéré. son sérieux le reprit très vite.

tu as compris de toi-même, nayomi. sa tête bascula d’un côté, fier d’elle. tes éléments se complètent. ton mokuton te rend capable de piéger des cibles et, par l’usage du katon, tu pourras à ta guise manipuler la trajectoire et les volonté de tes flammes. intéressant, noooon ?

il ria.

mais avant d’arriver à cela, montre-moi cette invocation. il a fallu plusieurs jours à naruto pour réussir. je suis curieux de savoir combien de temps, il te faudra, à toi.

jiraya bondit sur la roche la plus proche, à l’ombre d’un bel arbre. il sortit son calumet qu’il alluma. il était prêt à observer les progrès de sa fille. ses yeux se portaient sur elle et ils s’échangèrent un regard complice avant que le père ne dépose sa main sur la roche pour y prendre appuie, et soupire. il observa leurs horizons, sa coiffe et ses vêtements voletèrent à la brise.

HAAAAAH. quel dommage de ne voir aucune belles kunoichis à l’horizon. ce terrain est définitivement ennuyeux…

jiraya tira sur son calumet. il avait déposé son poignet contre son genou. il restait là, à observer le paysage. c’était quelque chose qu’il adorait faire, aussi parce que la nature permettait à jiraya de se ressourcer. bien souvent, il s’aimait à rédiger quelques lignes des pensées qu’il eût pu avoir au regard de son prochain livre qu’il destinait bien souvent en premier à kakashi. la nature était aussi formidable que redoutable. le sannin la portait en respect. il devait à mère nature le fruit de son amour avec tsunade. d’un instant, il détourna son visage vers sa fille. celle-ci s’appliquait à strictement faire ce qu’il fallait pour invoquer le crapaud. des nuages de fumées circulaires stagnaient au-dessus de sa tête quand pour ses yeux, ses traits furent plus sérieux. c’était comme s’il était avec elle rien que par la pensée, l’encourager, la soutenir, l’aimer. c’est ce dont il avait été privé autant de temps. une page qui se tourne pour en écrire une nouvelle. il vit nayomi apposer ses empreintes, son cœur se serra. il abaissa, même, le calumet à hauteur de son torse. visiblement, elle avait réussi.

jiraya ferma alors les yeux, étirant un large sourire, ravi. il était si fier de sa fille, de ses progrès. il voyait à travers ses efforts la volonté qui la tenait de vouloir protéger le village caché de la feuille. il exhala, puis reporta son attention vers elle. adossée contre le batracien, elle lui avait fait signe. le père se releva avant de rejoindre son enfant. les bras croisés, tandis qu’il s’avançait, il ne put réprimer son excessive joie.

OH MAIS QUE VOIS-JE ?!! tu as déjà invoqué une belle et grande grenouille ! décidément, tu es époustouflante, nayomi. mais ça ne m’étonne pas de toi, car après tout, tu tiens de l’innoubliable ermitte aux crapauds ! HAHAHA. pouffa t-il.

il posa lourdement sa main à son épaule. entre eux, il y eu un regard complice. nayomi savait énormément de choses, simplement, l’ermitte aux crapauds trouvaient pertinents de rappeler l’historicité de la technique sacrée du katon. si elle était effectivement là pour veiller sur le clan uchiha autant qu’elle le faisait auprès des uzumaki, alors elle était tenue de les connaître. plus nous avons d’empathie pour notre prochain, plus nous chercherons à le comprendre, plus nous arriverons à nous entendre. et lorsqu’on s’appelait sasuke ou naruto, cela pouvait arriver que la bienveillance soit difficile à obtenir. donc tout ceci ne reposait pas uniquement sur une question de maîtrise de compétences ninjas. il fallait également savoir adopter la bonne posture, cela voulant dire, savoir être ferme lorsque cela est nécessaire, adapter son discours, prendre les bonnes décisions, … kakashi, le senseï à la tête de l’unité 7 savait bien tout ça. d’ailleurs, jiraya pensait sincèrement - et à juste titre ! - que kakashi était le mieux placé pour développer le savoir-être de nayomi, de manière à ce que sa fille puisse pleinement arriver à ses aspirations de veiller sur ces deux clans historiques, si cela était ce qu’elle souhaitait au plus profond d’elle.

BIEN ! comme tu le sais, le katon est la technique sacrée du clan uchiha ; les membres du clan ne sont pas considérés comme des adultes tant qu’ils n’ont pas appris à exécuter le katon - gōkakyū no jutsu. a force de persévérance et de pratique, il est possible que les flammes soient suffisamment puissantes pour prendre le dessus sur le suiton. explica t-il.

le crapaud de jiraya vint les rejoindre à sa suite. pour accompagner la suite de son discours, jiraya entama une succession de gestes grandiloquents avant de venir se hisser sur son crapaud.

maintenant que nous sommes côte à côte, laisse place à une petite démonstration ! je vais utiliser l’huile de crapaud de façon à intensifier la chaleur de mon katon et la portée des flammes. reste attentive, car je veux que tu l’exécutes directement à ma suite ! ma fille, tiens toi prête à t’en prendre pleins les mirettes !! REGARDE MOI ! s'écria t-il.

en même temps, gamamaru et jiraya s’unirent, mêlant huile et feu. la dextérité montrait les heures, mois, années d’apprentissage du sage. il ne serait pas surpris, que là encore, nayomi le devance. la déflagration était si intense que l’atmosphère s’était rendue incroyablement chaude tout à coup. la boule de feu, les flammes, tout était si immensément grand qu’on n’en parvint même plus à en apercevoir le paysage en face. et ce que le ninja du trio légendaire voulait faire retenir à sa fille, c’était un des points fondamentale de tout ninja : l’endurance. alors, il tenait le feu. il le tenait autant qu’il pouvait sans qu’aucune flamme ne faiblisse. le chakra circulait aux bons endroits à l’intensité que jiraya désirait. il se tenait bien à l’appuie sur son batracien, les doigts élevés au niveau de ses lèvres et l’arcade froncée, le regard assuré en direction d’un point qu’il se tenait de fixer. voilà ce qu’était la discipline. le feu cessa. jiraya, sa grosse coiffe blanche à son échine, croisa ses bras et détourna un visage clairvoyant à elle.

si tu souhaites protéger konoha, fais moi l’honneur de me montrer tout ce dont tu es capable et rappelle toi que tu auras toujours su donner le meilleur de toi ! annonça t-il par un clin d’œil et pouce levé. un bon ninja n’est pas celui qui cherche la réputation de ces missions à rang élevé, encore moins des valeurs combatives teintant d’or son ego triomphant auprès des autres, mais plutôt… un bon ninja vise constamment à obtenir le meilleur recul de ces expériences passées tout en étant capable de garder la maîtrise de soi. de sorte à prendre les décisions les plus éclairées, donc les plus justes. fie-toi à ton instinct, si tu as une conviction intime, alors poursuis là. il souria. à ton tour.

le souffle du katon était d'une intensité notable. les yeux de jiraya s'en étaient écarquillé et son souffle coupé. si nayomi continuait comme ça, elle atteindrait bravement sa vision. il n'y avait pas à dire. sa fille était une prodige. il détourna le visage. il voyait même en sa manière de raisonner qu'elle était digne de porter le village. aussi avait-il l'impression de s'entendre parler à son même âge.

je ne me fais aucun doute là-dessus ! simplement... les shinobis ont tendance à penser que seule la force est essentielle pour accomplir leur volonté, mais tout cela est faux. HUUUH. il soupira lourdement. j'aimerais que tu comprennes que la force est une chose vaine sans humble intention. aussi... tu réaliseras par toi-même que certaines choses importantes à la protection du village ne peuvent être protégées uniquement par la force, et que les sacrifices sont eux aussi parfois nécessaires à la paix. prend de la hauteur nayomi, détache-toi pour toujours maintenir ta vision au clair... ce que naruto ne semble pas encore savoir faire. la jeunesse, HAHA !

il n'avait pas besoin de préciser plus les choses. elle qui avait la lourde tâche d'aider naruto à maîtriser kyuubi, elle comprendrait certainement le sens de ces propos. il savait qu'elle allait vivre un tas de choses pour lesquelles il ne serait pas forcément auprès d'elle. il croisa les bras et resta un moment à réfléchir. si elle maîtrisait parfaitement le mokuton et le katon, jiraya envisageait de lui montrer deux dernières techniques. il reporta son attention sur elle, bondit de son crapaud au sien et la récupéra sur son dos, la soulevant comme une enfant qui avait déjà bien grandit.

HIHIHI !

il se mit à parcourir la grande plaine avec elle. leurs cheveux se hissèrent comme des koinoboris. après être arrivé au niveau d'un plan d'eau. jiraya invoqua un petit crapeau et somma sa fille d'en faire autant.

bien, maintenant que tu maîtrises mokuton et katon, j'aimerais te montrer deux techniques d'infiltrations dont une que j'ai inventé !! celle-là se nomme, TÔTON JUTSU !

jiraya se rendit instantanément invisible. il était impossible pour nayomi de savoir où il pouvait bien se trouver tandis qu'il s'en alla vers le crapaud qu'il venait d'invoquer. cette technique permet à un ninja d'espionner quelqu'un sans être remarqué. créée par jiraya dans sa jeunesse, elle lui permettait d'épier des femmes dans les sources d'eau chaudes en toute discrétion. une fois arrivée à destination, il mit un terme à son invisibilité, tout sourire.

cette technique est imparable pour épier les beaux hommes que tu souhaites, HAHAHA !! quelque part, jiraya se convainquait avec amusement qu'il réussirait à pervertir sa fille tout autant qu'il l'était devenu lui-même. la vérité était qu'il attendait d'elle qu'elle maîtrise ces notions pour des missions sérieuses d'espionnages, d'infiltrations ou encore de surveillances. maintenant, vois-tu ce crapaud ? je vais me rendre à l'intérieur, venir jusqu'à toi et en ressortir. alors ne bouge surtout pas nayomi, d'accord ?! GAMAGAKURE NO JUTSU ! comme il venait de l'expliciter, jiraya se cacha à l'intérieur du crapaud, s'approcha de nayomi avant d'en ressortir et de se mettre à son niveau. il apposa lourdement sa main à son épaule. son sourire radieux aux lèvres, il l'intima à reproduire ce qu'il venait de faire. même si elles paraissent négligeables, sache que protéger konoha passe aussi par l'apprentissage de ces techniques...

jiraya ria de bon cœur à l'interrogation de sa fille. il acquiesça d'un air confiant afin de l'enjoindre à entrer à l'intérieur du batracien. l'exercice n'avait rien d'impressionnant ; lui ne s'était jamais préoccupé du dégoût que pouvait engendrer le fait d'entrer aux entrailles d'un crapaud. c'était devenu une habitude, puis au fil du temps, quelque chose de très naturel. ses yeux étaient épris d'une infinie tendresse envers sa fille jusqu'à ce qu'il croise son regard menaçant et qu'elle ne révèle son secret à la lumière. c'était si inopiné qu'il en avait tressauté, que ses bras s'étaient agités en face de son visage, les paumes de ses mains s'agitant.

HAHAHA. nononon, ce n'est pas ce que tu crois!! je n'ai absolument pas créer cette technique pour épier les femmes dans les sources chaudes des villages voisins, encore moins pour voir ta mè... oh crois-moi que si elle le savait, je ne serais plus de ce monde!! hinhinhin.

il se tut en l'observant réalisé le tôton jutsu. il resta les bras croisés attendant qu'elle revienne. nayomi venait de s'effondrer par terre, heureusement rattrapé par les bras de son père qui s'était empressé de la soutenir. il serait toujours là pour elle, dorénavant. il bascula son visage au-dessus du sien affichant un sourire communicatif. il était absolument fier de sa fille. il voyait les efforts qu'elle avait fournis en cette journée. elle avait pleinement su prouver son potentiel. tout ce qu'elle venait d'apprendre lui permettrait de réaliser ses rêves, il en était convaincu. il déposa sa fille sans moindre mal par-dessus son épaule. sa grande main lui tenait le dos alors qu'il chercha à la rapprocher d'un grand arbre, le même où il avait déjà vu la team 7 s'assoupir après une dure journée d'entraînement. il s'accroupit en face de sa fille et récupéra le fameux petit sac qu'il tenait à lui donner, remplit de bonbons. il en dénicha quelques-uns et les tendit généreusement pour sa fille.

prends. même si ce n'est pas grand-chose, ils t'apporteront un peu de vigueur et puis... tu les as bien mérités. tu ne penses pas ?

ses doigts vinrent ébouriffer la grande masse capillaire de sa fille. il porta ses doigts à sa nuque avant de rapprocher son visage de ses lèvres où il vint y déposer un baiser. jiraya avait fait son devoir de père. le soir qui avait suivi cette journée, il l'avait passé à écrire.