「FB」mōmoku no ai

mikoto regarda le couple hyûga ainsi que neiji, en écarquillant des yeux, incapable de dissimuler sa surprise. elle avait refermé doucement ses doigts qu'elle avait portés au niveau de son coeur, profondément consterné par ce que venait de raconter hizashi à propos des récents événements qui avait amené leur fille, hinata, a être kidnappée. fugaku lui, était resté droit et n'avait pas sourcillé. cela n'empêcha qu'il partageât douloureusement la peine de hizashi. itachi qui restait silencieux, avait les yeux posés sur son petit frère. il se disait que si cette histoire lui était arrivée à lui, il aurait certainement réagi de la même manière que hiashi pour sauver sasuke. en trouvant le regard de son aînée, sasuke ferma les yeux et souria à pleines dents avant de se reporter son attention à la famille hyûga.

ne vous en faites pas... lança sasuke.

itachi écarquilla les yeux à la main de son père qui venait de s'emparer de son épaule. il en redressa ses yeux à son visage. encore une fois, le clan passait avant tout et sasuke n'était pas entendu.

le clan uchiha se tient à vos côtés ! coupa fugaku. c'est dans l'honneur que mon fils se chargera de cette mission. il connait les directives des dirigeants.

éviter les conflits. faire disparaître les guerres, voilà une mission qui parlait à itachi. à sa suite, mikoto abonda dans le sens de son mari par une simple inclinaison de son visage aux traits fins. itachi considéra le regard de neiji qui s'était aussitôt détourné à lui. sasuke, à qui on n'avait pas donné la chance de prendre la parole, avait abaissé les yeux. comme à chaque fois, il se sentait de trop et en entendant son père confier cette mission à itachi, il comprit de lui-même qu'il n'était pas à la hauteur de protéger celle qui faisait pourtant partie de sa classe, celle qu'il voyait pour ainsi dire, tous les jours. itachi, sans même avoir à déporter son attention vers son petit frère, sentait son profond agacement. il ne s'étonna pas, aussi, de le voir s'isoler d'eux.

sasu...!

mikoto s'apprêtait à rappeler son fils à l'attitude qu'elle jugea rebelle, avant qu'itachi ne s'interpose rien qu'en élevant discrètement ses doigts à l'attention de sa mère. il quitta le regard de neiji pour celle-ci, il lui sourit en annonçant qu'il lui parlerait lui-même.


ses pas l'amenèrent devant un petit plan d'eau où quelques koïs nageaient ci et là, paisiblement. leurs nageoires firent onduler l'eau comme le visage cristallin de sasuke, renfermé. mon fils ceci, mon fils cela... pourquoi ne me laisse-t-on pas ma chance, à moi ? s'énerva t-il intérieurement. il observait les poissons, soupira lentement. ils avaient le mérite d'apaiser un peu son état d'âme crépitante. sans que les parents ne s'en rendent compte, ce mal-être s'installait chez leur fils cadet, au point de venir prendre une certaine place. néanmoins, sasuke s'attachait à croire qu'un jour, sa famille le considérerait à sa juste valeur. pour que cela soit le cas, il accroissait d'autant plus ses propres exigences. à chaque fois, il les plaçait encore plus haute. ce qui lui valu ses excellentes notes à l'académie, ou encore l'acharnement consciencieux qu'il plaçait en chacun de ses entraînements. il resta hagard face aux koïs avant de décider de se pencher avec lenteur vers l'eau, laquelle il s'apprêta à y tremper la pointe de ses doigts lorsqu'il entendit son prénom.

sasuke se redressa à l'appel de son prénom. stupéfait, il écarquilla les yeux. il ne s'attendait pas à voir hinata vaciller vers lui. il resta un moment immobile, puis se mit réellement à comprendre ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux lorsqu'elle l'appela une deuxième fois. là, le sharingan apparut en ces yeux.

hinata !

ses pas foulèrent les feuilles de l'automne. alors qu'elle s'effondra, il la récupéra en ces bras, puis bondit de côté au moment où les griffes du faucon s'apprêtèrent à la récupérer. il déposa avec délicatesse la kunoichi contre le tronc d'un arbre. en plaçant son visage à hauteur du sien, il remarqua qu'elle n'allait pas bien du tout.

ne bouge pas. j'en aurais pour seulement quelques minutes... la conforta-t-il.

il confronta le faucon, tira sur un fil, puis bondit en l'air arrivé à son niveau. une nuée de kunaï fila à des fins de capturer le faucon. pourquoi un faucon s'attaquerait-il à hinata ? visiblement, cet oiseau doit être contrôlé par une personne. il éleva ses yeux rouges au ciel. de larges ailes déployées se firent apercevoir d'entre les majestueux arbres aux feuilles tombantes. l'oiseau était lui aussi un faucon. il semblait planer au-dessus du sanctuaire hyūga. sasuke arqua des sourcils.

c'est lui !

il reporta son attention à hinata en l'observant par-dessus son épaule avant de s'éclipser entre plusieurs branches d'arbres. a mesure qu'il prit de la hauteur, la proie qu'il traquait à ses pupilles semblait prendre de la distance. sa langue claqua. il fuit ? sasuke s'élança d'arbre en arbre, décidé à ne pas le laisser s'échapper.

la voix d’hinata s’éleva par-delà des arbres. il fut trop tard, déjà, pour envisager de lui venir en aide. bon sang... comment j’ai pu me laisser avoir ? il s’arrêta alors, et détourna le regard en direction d’hinata qui venait de plonger en les herbes. il entr’ouvrit ses lèvres, impuissant. puis, surgit le cri du faucon qui s’échappa d’entre les arbres. ses battements d’ailes furent irréguliers. sasuke remarqua la traîne de sang tandis que l’oiseau s’élevait toujours plus haut vers le ciel. l’animal s’évidait, en se contentant de survivre tant bien que mal. hinata l’avait planté d’un coup de kunaï. cette vision eut le mérite de sortir sasuke de ses pensées qui s’élança aussitôt vers la jeune hyuga. il se glissa de justesse derrière elle, et la réceptionna.

c’est terminé hinata, tu es en sécurité maintenant. dit-il.

il se contenta de lui maintenir les épaules, mal à l’aise de leur rapprochement physiquement. il leva le nez vers la direction qui menait à leur famille, avant de regarder hinata du coin de l’oeil.

il faut que tu rejoignes les tiens, ils te soigneront, et tout ira mieux. assura calmement sasuke.

il attrapa son poignet, sentant la fébrilité émanant du chakra de la jeune princesse. il déporta son visage vers le sien, voulant s’assurer qu’elle était encore consciente. en venant déposer la paume de sa main contre la sienne, il envoya un chakra doux et chaud dans le corps d’hinata. il espérait qu’elle retrouve quelques sensations. c’était tout ce qu’il était capable de faire pour lui apporter son aide.

peux-tu marcher ? s’inquiéta-t-il.

ne rien dire à personne ?
il venait d’élever un regard étonné pour elle, puis doucement, retrouva l’horizon devant eux. leurs pas continuaient vers leur famille. sasuke n’était pas serein à cette idée, lui qui s’était éclipsé sans l’accord de ses parents. mais, c’était le choix d’hinata. il l’acceptait.

je ne dirais rien ! déclara-t-il.


alors qu’ils retrouvèrent leurs proches, fugaku tenait le regard de son fils jusqu’à ce qu’il daigne le relever. il était froid et sévère. le chef de la police avait remarqué les multiples blessures sur le corps de la princesse hyuga. itachi aurait voulu dire quelque chose en remarquant la dureté de leur père, mais se ravisa. sasuke détourna le visage vers hinata, se demandant de quelle manière sa famille allait la recevoir et s’inquiétait des blessures qu’elles venaient de recevoir. il se disait que s’il avait été plus fort, hinata n’aurait rien eût. fugaku croisa les bras.

désolé j-…
tu me déçois, lança fugaku avec amertume.

encore ses propos désagréables.
il savait que son père n’allait pas rester les bras croisés, une fois rentré. alors sasuke tenta de noyer le poisson comme il le put.

je ne sais pas qui a causé du tort à hinata, moi…
trop facile à dire, rétorqua fugaku, les sourcils toujours plus froncés.
peut-être devrait-on laisser les hyuga se retrouver auprès de la princesse, intervint itachi, dont le cœur s’emballait en voyant leur père se faire toujours plus sévère envers les écarts maladroits de son petit frère.

fugaku opina du chef. itachi extirpa sasuke des devants de leur père pour le laisser présenter ses aurevoirs après s’être assuré qu’ils n’avaient pas besoin de leurs services.