Tamashī no hikari de

jiraya demeurait pensif. les événements sombres s’enchaînaient et il ne comptait pas en rester de marbre. cela étant, il s’était souvenu des visages radieux de naruto et nayomi - il avait eu le privilège de les retrouver individuellement les quelques jours derniers - qui portaient en eux l’espoir de l’avenir shinobis.


L'hermite aux crapauds passa la porte du bar préféré de tsunade. en l’apparence, ils marchaient côte à côte. au fond, le sannin s’éprenait d’un profond amour pour elle. ses doigts plongèrent à sa poche de laquelle il dénicha une petite boîte. il commanda plusieurs bouteilles à l’occasion de l’anniversaire de l’hokage, et sourire aux lèvres, il fit glisser le cadeau jusqu’à elle.

je n’avais pas forcément envie de l’évoquer, mais les temps qui viendront risquent de bouleverser konoha. ce cadeau ne t’offrira peut-être pas la chance de gagner contre ce qui nous attend, mais… j’ai bon espoir qu’il te donne un peu de gaité. annonça t-il en souriant.

comme à l’habitude, il n’était jamais le premier à boire. jiraya soupira d’avance de ces propos.

j’ai repéré au pays de la neige un membre de l'akatsuki avec sasuke et ton élève, sakura. eux deux provenaient d’oto. il soupira lourdement. même épuisé, il porte autant de détermination que naruto lui-même. ces deux-là sont incoercibles. je sais la confiance que nous portons à naruto sur cette histoire, simplement… j’ai bien peur que cette folie, qui tient sasuke ne l’entraîne à une bien trop sombre destinée qu’il serait irréversible pour nous de renverser. naruto doit être épaulé et sakura, malgré que je ne doute pas de sa volonté de fer, ne tiendra malheureusement pas aussi longtemps qu’elle ne pourrait l’espérer. c’est pourquoi je te demande de missionner officieusement kakashi et nayomi sur ses traces. pria t-il.

il ouvrit une bouteille et engloutit bien la moitié de celle-ci, une façon pour lui de se donner un courage supplémentaire. sa main se posa contre celle de tsunade. il posa un regard sérieux et bienveillant en elle.

je sais que danzô te travaille, mais s’il-te-plaît, ne perd pas de vu le reste. ce n’est pas le moment de divaguer. rappela t-il.

il prit une profonde inspiration, fermant les yeux avant de la regarder à nouveau.

j’ai remarqué des activités étranges entre oto, konoha et le pays de la neige. des étrangers préparent des desseins qui m’échappent. d’ailleurs… j’ai senti des premières secousses lors de l’entraînement de notre fille. pas toi ? il posa son visage au creux de sa main, ennuyé. je compte reprendre dès demain le chemin vers ces frontières. pas besoin que tu me rejoignes. je reviendrais t’informer dès que je serai rentré.

à l’intérieur de la petite boîte, jiraya avait choisi d’offrir à tsunade un collier où trônait une pierre de rubis. une gemme porteuse de chance, rappelant le feu ardent, et symbole du chakra du cœur. 

jiraya, les pommettes franchement rouge s’esclaffait à pleine voix de la réaction de tsunade lorsqu’elle évoquait danzô. celle-là alors, rien ne l’arrêterait… en vérité, le sannin appréciait ça. depuis plusieurs années, leur confiance mutuelle les avait portés loin. ces derniers mois, les événements les avaient éloignés. c’était nayomi, par sa détermination à voler de ses propres ailes, qui avait su les rapprocher de nouveau. il se servit maladroitement d’une belle bouteille d’alcool qu’il se rua de terminer d’une traite, mimant la perdante invétérée aux jeux.

ses coudes se posèrent sur la table, ses doigts s’entrecroisèrent pour lui permettre de poser son menton par-dessus. ne sont-ils pas magnifiques… et pourtant si inaccessible. HAAAH ! pourquoi les femmes sont si compliquées, HUUH ? à la dernière parole de la godaime hokage, jiraya avait déjà rivé ses yeux à la poitrine d’une jeune kunoichi de la table d’à côté. ses yeux semblaient pétiller. même son nez, lâcha une larme de sang. il n’y avait pas à dire, cette kunoichi l’avait mis par terre bien plus que l’alcool n’aurait pu le faire.

SHHH, tsunade. tu interromps ce chapitre si parfait…

GHEEEEH !

lorsque les mains de l’hokage claqua leur table, un soubresaut prit le ninja à la grande coiffe blanche. il n’eut pas le temps de réaliser le cours des événements qu’elle s’était déjà saisi de son visage. les yeux noirs de jiraya s’écarquillèrent alors que ses bras semblaient battre au vent, particulièrement agité par autant de proximité entre eux. ces moments-là étaient si rares et si précieux. le sannin y avait travaillé presque toute une vie. tout ceci pour ne pouvoir profiter que seulement d’une once d’intimité avec celle dont il était éperdument amoureux. le fruit de leur amour était nayomi, cette jeune kunoichi bourrée de talents.

HAHA. jiraya riait jaune. CE N’EST PAS CE QUE TU CROIS !! je ne regardais absolument pas sa poitr…

les ongles plantés à sa joue l’intimèrent à se taire. ce qu’il fît docilement. il était vrai qu’il n’avait pas été fin sur ce coup-là - oh, et comme beaucoup d’autres d’ailleurs ! ça n’empêchait pas l’ermite aux crapauds d’en tirer un regard profond et bourré d’amour alors qu’il se pacifiait à nouveau. ils se laissèrent tomber réciproquement sur la banquette, soupirant. lui avait croisé ses bras et élevé le menton pour se mettre à regarder le plafond, sa manière à lui d’éviter d’autres maladresses et à devoir endurer la colère de tsunade de plus belle.

haaah. exhala t-il royalement.

toujours adosser contre la banquette, ses bras passèrent à l’arrière de sa nuque. cela faisait un petit moment qu’il ne s’était pas rendu dans un bar pour se détendre sans avoir à glaner des informations de-ci, de-là.

à vrai dire, je ne te croyais pas aussi jalouse… finit-il par remettre sur la table. bon… maintenant que j’ai enfin toute ton attention…

il logea ses yeux dans les siens.

les rumeurs se sont avérées vraies. les combats à la vallée de la fin ont donné suite, en plus de celle de gaara, à plusieurs morts consécutives. il fit une pause, prit une grande inspiration et poursuivit. kabuto et orochimaru sont morts de la main d’itachi. quand à ce dernier… personne n’a su identifier les criminels. tout ce que je sais, c’est que sasuke à échouer et je peine à comprendre son attitude. c’était un petit garçon adorable à l’époque. qu’est-ce qui le maintient autant en cette déraisonnable direction, maintenant qu’il y a un terme à sa vengeance ? crois-tu qu’il serait capable d’agir pour son propre compte en se hissant à l’akatsuki ? il les resservit de verres à ras bord. quoi qu’il en soit, naruto ne compte pas lâcher l’affaire et nayomi croit profondément en sasuke.

il y avait toujours de l’espoir. c’était le message que jiraya voulait tant bien que mal faire passer à tsunade qui a son contraire, paraissait négative sur le sujet.

que décides-tu de faire ?

nayomi avait dit qu'ils étaient nés pour protéger konoha pas pour le détruire. jiraya posa sa joue dans le creux de sa main et avait déposé son regard nonchalamment sur la table. que faisait-il alors, auprès d'un membre de l'akatsuki ? il était si jeune... l'akatsuki avait plus d'un tour dans son sac, sasuke était loin de comprendre tous les enjeux de l'organisation criminelle que le village de la feuille combattait depuis plusieurs années déjà. il déposa les yeux à son verre. si orochimaru avait été mis à mort, ça voulait dire que le uchiha cherchait certainement d'autres réponses. pour jiraya, il était hors de questions que naruto s'approche de l'akatsuki. tout ça devenait bien trop dangereux. tsunade sirota son verre alors que jiraya se posait beaucoup de questions. notamment, comment permettre à naruto de maintenir son objectif de ramener son ami à konoha tout en l'écartant de l'akatsuki. il en allait de même pour la jeune sakura qui avait fait le choix irrationnel de partir. que pensait kakashi de tout cela ? qu'envisageait-il de faire pour éviter tout débordement d'un côté comme de l'autre ? le sannin prit sa tête entre ses mains.

haaha. j'espère que suna appréciera le geste. se contenta t-il de dire, un peu ailleurs.

il releva les yeux vers tsunade au moment où les siens se plantèrent à lui. il vint lourdement croiser ses bras sur la table, lui aussi commençait à sentir sa tête tourner. il se demandait si le uchiha résidait là-bas, depuis la disparition de son mentor. il réfléchissait, se disant que le pays de la neige, là où il les avait aperçus pour la dernière fois était limitrophe entre konoha et oto. si les deux villages étaient voisins, il avait toujours été difficiles pour le sannin de récupérer des informations aux contrées de la rizière.

je serais d'avis d'obtenir des renseignements sur l'otokage en place - si tant est qu'il y en est un ! - puis de mesurer la menace que ce village représente, avant de possiblement... faire le choix de la surveillance. ses sourcils se froncèrent. malgré tout... quelque chose me dit que notre cher ami orochimaru réapparaîtra un jour, le connaissant... ce n'est pas comme s'il était du genre à se faire avoir aussi facilement. HAHAHA !!

jiraya ferma les yeux un moment, après avoir rit de bon coeur. en les rouvrant, il se saisi du menton de tsunade à l'aide de son pouce et de son index. son torse bascula pour l'avant de la table, ses longs cheveux s'étalèrent contre, tandis qu'il approcha lentement son visage de la blonde.

je suis certain que tu feras des miracles pour prendre en main konoha. comme tu l'as toujours fait ! affirma t-il avec toute la chaleur de son cœur.

l'ermite aux crapauds se redressa à la suite de ces paroles. il quitta les lieux après avoir réglé la note pour eux. la tête haute, peu importait ses pas vacillants, il était décidé à continuer quelques pages de son livre, inspiré.