Tobi ga Taka o Umu

la cérémonie aux défunts Kabuto & Orochimaru

l'ébranlement du village d'Otogakure

porté entre haine et louanges

la meute s'élève de la tristesse contre le monde des hommes







Toph et Sasuke parcoururent la forêt. Des joyaux émergeaient d’entre les cimes des arbres. Des rires, des râles, et la foudre qui tonnait. Ensemble, ils se livraient un combat où l’un autant que l’autre voulait en découdre fermement. Les frictions entre eux étaient fréquentes, pour ne pas dire inévitables, tant ils se ressemblaient de par leur caractère tempétueux. Cependant, leurs élans s’arrêtèrent aussi abruptement qu’une pichenette d’Itachi contre son front.

Sasuke observa Faust qui avait préféré prendre appui sur Toph, comme le sage aîné supporté par sa cadette, emportée. Comme lorsqu’Itachi avait reporté son attention sur lui, cette fameuse nuit, avant de disparaître. Sasuke se remémora, uniquement maintenant, et aidé par l’élocution de Tobi, des larmes de son frère et du poids que ce regard lourd de sens avait envers lui. Des choses qu’on ne comprend pas forcément, lorsqu’on est seulement âgé de sept ans… Son visage roula pour plonger au moelleux de son oreiller. toujours ce foutu sentiment d’être à côté de la vérité !

Bon … je me faisais un sang d’encre pour toi Toph, te voilà ici en train de gaspiller ta jeune vie. Sasuke-Kun, drôle de façon de se comporter avec les plus jeune… tu aurais bien plus à gagner en étant notre ami que notre ennemi.

Raaah, quel plaît Faust, pourquoi tu dois sauver le chouchou ? C’est Kabuto qui t’as demandé ça ?! Dégage!

Dans toute la cruauté d’Oto, ces deux savaient se faire confiance et surmonter ensemble les épreuves. Ils lui rappelaient Itachi et lui, autrefois.


Je ne suis pas aussi alléchant qu’un Sasuke Uchiha ou une Toph Guren.

Un bras étalé contre ses yeux, le déserteur demeurait allongé sur son lit plusieurs minutes depuis qu’il s’était réveillé de ce rêve. Je ne suis pas aussi alléchant qu’un Naruto Uzumaki ou un Madara Uchiha. s’agaça t'il de lui-même. En enlevant nonchalamment son bras de son visage, il réalisa qu’il ne pouvait plus rien espérer de ses yeux. Il tâtonna sur sa table de chevet d’où il s’empara des gouttes d’Itachi, mais il n’en restait plus une seule. Tss. . . fait chier ! Il savait que s’il avait écouté Sakura, il aurait pu pleinement profité de sa vue ce matin-là, et ceux qui suivraient. Il se redressa sur son lit, la tête basculée en avant. Sakura. . . Sasuke savait qu’il ne restait pas à Oto sans raison. C’était le seul endroit où Sakura et lui pouvaient encore être en sécurité. Il se leva de son lit et vacilla. Le lendemain qui avait suivi son anniversaire, il avait décidé d’avoir un moment de solitude à quelques lieux du village. Seulement, il était loin de s’imaginer avoir excité la haine de tous les villageois bien informés de la mort d’Orochimaru et de Kabuto. Le uchiha vu d’un très mauvais oeil, savait qu’il n’en aurait plus pour longtemps ici et que, s’il s’entêtait à rester, il allait mettre Sakura en danger. Même avant ces faits, envisager de quitter Oto lui trottait en tête, sans parvenir à trouver une solution qui le tiendrait en retrait de Konoha. Il se passa de l’eau au visage, se vêtit d’un élégant kimono noir, et récupéra des bandelettes lui permettant de couvrir ses yeux aveugles. Lui-même, la situation actuelle, Itachi, Tobi, Konoha, tout l’irritait. Cette cérémonie, il n’avait pas envie de s’y rendre. Aussi, il savait que pour avancer, il fallait qu’il rompe les liens comme il avait su le faire pour Konoha, à l’exception de Sakura qu’il garderait avec lui, pour toujours. Sauf qu’avec Toph et Faust … rien que l’idée de les abandonner le mettait hors de lui. Il aurait tant voulu qu’on lui dise “tu n’es pas seul… tu ne fais pas fausse route.” Même si Sakura tenait en partie ce discours, la solitude savait le rattraper.


Sasuke gardait la tête légèrement inclinée, ses mains à ses genoux. Il était, assit sur un coussin, à ses côtés, Faust et Sakura. Non loin des trois, l’urne de Kabuto recevait des fleurs des plus fidèles du village. Quelques pleurs se firent entendre, aussi. Durant ce long moment tenu par le silence, les senteurs de l’encens et les élocutions aux défunts, Sasuke avait le sentiment de ne pas être à sa place. Il se montrait complètement absent tandis qu’il fulminait intérieurement. Itachi n’avait pas eu de cérémonie, ni d’enterrement à Konoha ; le village qu’il a protégé jusqu’à ce qu’il en perde vie. Récupéré par l’akatsuki, le cadet n’avait pas eu la force de demander à Tobi où est-ce qu’ils avaient laissé son grand frère reposer. Au moment où ils eurent à se redresser pour rejoindre le buffet qui les attendait, le déserteur ignora l’aide de Sakura avant même qu’elle y songe. Il prit les devants, laissant les deux à ses arrières. Il évita chaque épaule des fidèles dont les regards malsains l’épiaient. d’autres se donnèrent un coup de coude, d’autres encore s’échangèrent des tics langagiers dont seuls eux en possédaient le secret. “C’est lui, le responsable.” “il est fou de rester ici.” “j’ai toujours considéré les uchiha comme des traîtres et à raison, regarde ses yeux. je paris qu’il s’est servis de ses sharingans pour en venir à bout du maître…” “tu vois la rose derrière ? apparemment, c’est elle qui lui aurait sauvé la vie. sans ça… il était tout aussi cané.” “Paraît-il qu’il ait massacré une bonne partie de nos villageois hier en pleine nuit… Comment peut-il délibérément venir à cette cérémonie ?” “s’il est réellement aveugle, ça nous rend la tâche facile !” “Non attendez… Quelqu’un doit certainement le tenir protéger, lui et celle qui le suit comme un mouton.” “Pour quoi faire !?” “J’en sais rien, moi ! Après tout… il reste le corps convoité du maître et le maître n’a pas d’urne…” La tension était palpable. Mensonges et vérités s’offraient en dualité. ça semblait être devenu une routine, dans la vie du cadet uchiha, dont il cherchait à démêler le vrai du faux, le rêve de la réalité, en vain.

Que pouvait-il faire, pour préserver Toph et Faust de cet enfer ou encore Sakura et lui, de la mort qui les attendait chaque seconde à rester ici ?

Le généreux buffet se tenait au sein d’une salle jouxtant celle de la cérémonie qui venait de prendre fin. Plusieurs tables desquelles la nourriture abondait, accueillaient les hôtes. Il s’approcha d’une table pouvant réunir seulement quatre personne. Elle avait l’air d’être la plus isolée du reste bruyant, certainement, venait-il même de se rendre au fond de la pièce. Sasuke laissa savoir à la rose sans même parler, qu’il ne souhaitait pas qu’elle s’assied à ses côtés, préférant Toph. C’était dans son intérêt. Il voulait que Sakura apprenne à connaître Faust, car ils avaient en commun. Il ne décrocha pas un mot et conserva le visage légèrement incliné à tout le moment du repas. Quelque chose clochait. Si elle avait été là, il l’aurait déjà senti ou entendu l’une de ces représailles stupides. Or, ce n’était pas le cas, et ça durait maintenant depuis bien trop longtemps. La seule expression qu’il eût pour la journée eût été de froncer les sourcils.

Elle est où, Toph ? Lâcha t-il, lassé. J’ai une annonce à vous faire.

une de ses mains refermées contre sa joue, l’autre contre son poignet. elle se mordit la lèvre en agitant ses épaules de droite à gauche. karin avait remarqué sasuke. il se trouvait à la table la plus éloignée de la pièce. elle jubilait déjà, voyant la place vide à côté de lui. elle jubilait aussi, parce qu’il venait de refuser d’y voir prendre place l’étrangère qui l’avait rejoint à oto, et ce depuis précisément cinq jours...

karin les comptait, ces jours, depuis qu’elle les avait surpris ensemble. silencieuse, elle cumulait une profonde jalousie qui s’était vivifiée quand elle avait compris que la porte de sa chambre - habituellement ouverte - resterait fermer à clé pour toute la nuit. quelque chose à l’encontre de ce qu’elle aurait désiré elle, se tramait. elle en était plus que persuadée. quand elle avait tourné des talons, cette nuit-là, elle avait remarqué toph. la plus jeune avait pris ses cliques et ses claques pour déguerpir du plancher, en deuil. karin aurait voulu essayer de la retenir, mais par respect pour elle, l’avait laissé partir. à oto, les mauvaises nouvelles pleuvaient. chacun faisait son deuil comme il le pouvait. karin espérait que la situation s’arrange. elle s’était rapprochée de faust depuis les récents événements ; sasuke, lui, aussitôt reparti - à son plus grand désespoir - se rendait constamment inaccessible. elle avait toujours été en charge de s’occuper du repère durant l’absence d’orochimaru et s’affairait à venir en aide au disciple de kabuto, pour les rares fois où il le lui demandait. karin était même à l’initiative de la cérémonie d’aujourd’hui. quelle journée ! la célébration lui avait fait un pincement au cœur, qu’elle avait très facilement soulagé en voyant le nukenin.

ses talons claquèrent le sol, tout en s’approchant, elle prêta alors l’oreille à leur conversation. le uchiha se releva soudainement, décidé à vouloir retrouver toph. au même instant, son dos se porta à la poitrine de karin qui se mit à rougir excessivement.

sasuke, tu pourrais au moins faire attention à moi quand tu te redresses ! s’écria t-elle.

elle l’amena à se rasseoir en plongeant leurs corps vers l’avant. karin laissait pendre ses bras contre le torse du garçon qu’elle caressa, heureuse de le retrouver.

karin. soupira t-il.

faust vient de dire qu’il n’y a pas de raison à s’inquiéter. dis-nous… plutôt… qu’est-ce que tu veux nous annoncer sasuke-kun, huh !?

sans prendre la peine de demander, elle s’essaya à la place initialement convenue à toph. ses doigts se déposèrent sur la tempe du nukenin avant de s’entremêler royalement à ses cheveux à l’en faire basculer la tête en avant. elle se fit nonchalamment repousser.

karin ! s’écria t-il.

huh ?!

elle se ravisa en soupirant lourdement avant que son visage ne se redresse pour la kunoichi. elle eut une sorte de flash et se souvint des derniers propos qui s’étaient échangés avant qu’elle ne se soit laissé absorbée par son voisin de table.

h-hein… quoi ?! sauver sasuke ? s’installer avec elle sur le trône du pays du son !? mais qu’est-ce que vous racontez à la fin ! elle détourna son attention pour sasuke, consternée. c’est quoi ces conneries !!? et puis c’est qui cette cruche, d’abord ? pesta t-elle.

sasuke n’y pouvait rien. le maître de toph et de ceux qui l’entouraient ici s’était écroulé sous ses yeux, impuissants. itachi l’avait sauvé de sa situation maudite, de ce chemin sans doute mauvais, qu’il avait emprunté, dans l’espoir de l’achever lui. peut-être était-ce mieux ainsi ? le nukenin se surpris d’un frisson à son échine quand faust lui annonça de ne pas s’inquiéter. c’était ce qu’il était, inquiet. ses lèvres s’entr’ouvrirent. lui aussi, avait senti le tremblement de terre, lorsqu’il s’était rendu au pays de la neige accompagné de sakura. pourquoi était-elle partie en solitaire ? ça n’était pas son genre de quitter faust sans l’en avertir. il laissa passer les échanges entre sakura et faust, plutôt absent.

excédé, il se leva avant de se confronter à karin. il se ravisa, se laissant porter par elle pour se rasseoir. il se contenta d’exhaler, immobile.

karin. soupira t-il.

il sentit qu’elle s’était assise à ses côtés, que ses doigts commençaient à parcourir son crâne, que son visage croulait de l’avant. d’un revers, il claqua son bras afin qu’elle se retire.

karin ! s’écria t-il.

que cela soit sakura ou elle, il en avait marre. il avait mieux à dire et mieux à faire devant la disparition de la plus jeune du groupe. néanmoins, il fronça de l’arcade, interpellé par le juron de karin à l’égard de sakura. il interposa sa voix entre celle de l'uzumaki et certainement celle de la haruno qui saurait se faire entendre d’un moment à l’autre.

ma petite amie. affirma t-il, comme pour mettre une trève immédiate aux potentielles tensions avant qu’un blanc ne s'en suive. maintenant, fermez-là toutes les deux !

faust avait raison. la partie d’échec ne venait que de commencer. pour le uchiha, il s’agissait d’un stratagème dont les conséquences - si elles se retournaient contre lui - pouvaient lui être chaotique. le nunekin laissa s’écouler un long moment avant de reprendre, toujours aussi fermement.

désormais, nous allons constituer une unité que je mènerai. elle aura pour nom “taka” et aura plusieurs buts. le premier, c’est de ramener toph. quant au deuxième… vous m’escorterez jusqu’à konoha. là-bas. . . je dois y éliminer un certain homme.

le uchiha, par un petit mouvement de nez aux airs, informa qu’il s’adressait principalement à faust, puis au reste de ceux qui siégeaient à sa table.

sasuke avait entendu l’air se fendre au moment où les doigts de faust s’était déposés sur la main de sakura. il savait. néanmoins, derrière les bandages qui lui cachaient les yeux, il restait impassible. “boire un thé, huh ?” voilà qu’il renouvelait l’expérience avec la rose, mais à la fin, c’est ce que sasuke voulait. la plupart du temps où il ne se méfiait pas, faust et lui étaient en symbiose. seulement, il n’eut suffi que de simples minutes après avoir annoncé taka, pour que le descendant kaguya ne le somme de venir ; ce que sasuke fit en s’écartant lentement de la table où ils étaient réunis, esquivant adroitement à son passage, les mains désespérées de karin voulant le retenir.
le shinobi vint croiser les bras une fois au niveau de son interlocuteur dont il présentait le regard posé sur lui. “deux boulets ?” le uchiha gardait le silence. les paroles du tensei pleuvaient comme des lames capables d’embrocher chaque parcelle d’un être mortelle. on aurait cru penser à des arcanes lunaires inversés… quelque chose comme des ténèbres blanches. le disciple de kabuto connaissait son point de vue : il considérait que chaque membre de taka avait sa particularité, utile à ses ambitions. aussi, le nukenin de konoha savait reconnaître de lui-même le désavantage actuel de son unité. il regrettait de déjà voir en chacun d’entre eux de l’animosité, mais c’était aussi son rôle à la tête de son unité d’être là pour eux autant qu’eux le soutiendraient.

tu parles trop, c’est dommage.

“mes ténèbres… aussi tristement que ça le parait pour eux, mes ténèbres font partis intégrantes de moi et dès lors, me donne la force de me battre pour ce en quoi je crois profondément, car après tout... c'est comme ça qu'il m'a éduqué.” que pouvait-il dire d’autre ? rien à part regarder faust s’enfoncer dans la pénombre comme itachi l’avait fait ce soir-là.

tss ! lâcha t-il, soupirant.

l’élan fut irrémédiablement coupé. l’entièreté de son bras intercepta le bas-ventre de sakura. ses doigts effleurèrent ses formes féminines à en saisir lentement sa gorge comme l’aurait fait un serpent. il marqua un pas de plus. son corps svelte effleura celui de la rose. l’atmosphère oppressante avait quelque chose d’encore plus froid qu’éternelle.

où comptes-tu aller ? je n’ai pas terminé. clama t-il durement.

sa main libre vint s’enfouir à l’intérieur de son kimono. le menton relevé, il resta immobile contre son dos comme la nuit où il avait décidé de partir.

sakura… le ton de sa voix tombait en murmures glacialement chauds. je sais ce que ça fait, d’avoir abandonné le village pour se rendre ici. un jour, on retournera là-bas. il marqua une pause significative, qu’elle s’imprègne complètement de ce qu’il venait d’avouer. il se saisit du moment afin de laisser pendre sa main inerte, doucement auprès de ses propres hanches. en fait, j’ai besoin de toi pour protéger konoha. j’ai compris que c’était inévitable à ma haine, l’amour.

il se retira aussitôt d’elle pour éviter de flancher. lorsqu’il avait prononcé sa dernière phrase, sa voix avait tremblé autant que ses yeux. il regrettait déjà d’avoir parler de ce qu’il ressentait, mais ça faisait partie du stratagème. s’il voulait y arriver, il fallait que sakura le soutienne autant que lui serait prêt à donner sa vie pour elle. aàchaque seconde qui passait, il savait qu’ensemble, sakura et lui, faisaient terriblement souffrir naruto. le uchiha avait déjà tourné le dos à la rose, prêt à retrouver les autres. “ça suffira…” il s’immobilisa un temps avant de détourner son visage aveugle par-dessus son épaule.

une dernière chose, sak… ne quitte plus le gunbai que je t’ai donné, tu veux ? il claqua sa langue puis éleva son visage pour l’horizon et reprit seulement pour elle, flegmatique, rejoins-moi quand tu te sentiras mieux, neko-chan.

il reprit place à table et garda le silence, prêt à reprendre au moment où l'animosité se sera d'elle-même dissipée.

karin resta muette.

NANI !? elle, cette enfoirée de cruche, sa petite amie !! qu’est-ce qu’il peut bien lui trouver à la fin… enfin sasuke-kun ! ouvre les yeux, cette pauvre fille est aussi plate que la terre et ridiculement niaise.

les mains de karin ne faisaient que glisser sur les bras de sasuke qui lui échappait. sa chevelure rouge fendit l’air quand elle tournait la tête, voulant absolument le suivre des yeux. elle se perdait sur lui, le parcourant de haut en bas avant de confronter sakura. son index légèrement replié replaça ses lunettes. karin était remontée.

FERME-LA ! brailla t-elle.

elle écarta les jambes en se redressant, la pointant directement du doigt.

écoute-moi bien, on fera peut-être partie de la même équipe que sasuke, mais n’compte pas sur moi pour parler à une garce de ton genre ! t’as intérêt à débarrasser le plancher avant que je ne m’énerve vraiment !

elle détourna le visage en croisant les bras, soupirant de façon écourtée, satisfaite de sa remontrance. elle sourit en sentant la kunoichi de konoha quitter les lieux. un sentiment de victoire la traversait. malheureusement, elle n’eut qu’à détourner le regard pour la retrouver contre sasuke. karin fit tomber sa tête lourdement au creux de ses mains et l’agita de droite à gauche.

cette fille me tape vraiment sur les nerfs… elle ne paye rien pour attendre ! s’agaça t-elle, élevant son point devant ses yeux.

muette encore, lorsqu’ils revenaient vers elle et faust, puis rejoint ensuite par suigetsu et jūgo. elle garda les bras croisés, boudant dans son coin.

tenant la position du lotus, ses doigts s’étaient joints. son visage se tenait droit. il savait que le message qu’il porterait dans la lignée du descendant kaguya n’allait pas être bien perçu. simplement… pour de bonnes raisons qu’il n’avait pas à donner, il se devait de prôner la patience.

je vais être clair. karin, sakura. vous allez rester à oto avec faust. suigetsu et fugo assureront mes arrières, si nécessaire. je veux me charger personnellement de cette mission. c’est pour cela que nous ne prendrons aucun risque inutile. expliqua t-il.

sasuke avait ressenti un chakra particulier au moment où faust avait élevé sa manche. une révélation qu’il n’eut pas le privilège de voir à cause de ses yeux aveugles. pourtant, ç’eut le mérite de l’avoir ébranlé et d’à la fois, lui plaire. depuis qu’itachi les avaient libérées de kabuto et d’orochimaru, le uchiha réalisait à quel point toph et faust importaient pour lui. à oto, on s’inquiétait sincèrement pour lui. et puis… leur façon de vivre était précisément celle qu’il recherchait. il ne savait pas s’il était prêt à assumer la place qu’il commençait à leur donner. en un sens, ça serait donné raison à itachi et lui ferait perdre de vue la raison pour laquelle il avait quitté konoha. quoi qu’il en était, sasuke leur portait du respect.

taka aura un réel intérêt, plus tard. conclua t-il.

il reconnaîtrait konoha comme sa patrie le jour où un terme sera mis à sa corruption. le village, de ses villageois jusqu’au kage, chacun d’entre eux le répugnait. tant que ce qu’il tenait la haine là-bas ne serait pas déjoué, il renierait le village caché de la feuille. à cette fin, il emprunterait un chemin bien différent ce celui d’itachi. il ne laissera aucune prochaine fois. il n’était plus un enfant et il sauverait de façon impartiale konoha à la lumière du clan uchiha.

sasuke… larmoya t-elle. et alors que suigetsu avait voulu déposé son coude contre l’épaule de karin, celle-ci se leva brusquement pour quitter la cérémonie, fâchée. C'EN EST TROP ! JE PARS.