Otanjobi omedeto

assit sur le lit, une jambe croisée sous lui et l’autre, le genou replié à son torse, semblait supporter son avant-bras. sa tête était complètement plongée contre sa main alors que son autre bras, étalé sur le matelas, paraissait inerte. dévasté, ses pensées ne cessaient de se remuer depuis qu’ils étaient revenus à oto. est-ce qu’il disait vrai ? qu’est-ce qui se valait le mieux entre l’akatsuki et konoha ? peut-être… peut-être aucun des deux ? ses lèvres s’entrouvrirent. tobi était charismatique, et naruto lui manquait. vers qui pourrais tu aller maintenant que tu as fermé la porte derrière toi. en se rappelant cette pensée de faust, il empoigna plus fermement ses cheveux. il reconnaissait qu'à aujourd’hui, il n’en savait foutrement rien.

la porte s’ouvrit. il redressa mollement le visage à sakura. le reste des gouttes d’itachi lui permettait de la distinguer à peu près nettement. il manifesta son agacement en exhalant lourdement. mon anniversaire ? alors qu’elle s’asseyait à ses côtés, lui détournait la tête ailleurs.

…

finalement, il la regarda de biais.

j’ai pas envie de fêter ça, moi. déclara t-il.

au moment où sakura apposa ses lèvres contre sa joue, il fit la moue. ses yeux se plissèrent tandis que ses pommettes rosirent.

hn.

encore une fois, il avait légèrement détourné le visage. il réalisa seulement maintenant que leurs doigts s’étaient entremêlés, ce qui accentua d’autant plus sa gêne. intérieurement, sasuke réalisa qu’elle avait réussi à chasser toutes ses pensées envahissantes. il se contenta d’entr’ouvrir les lèvres au visage approché de la rose, timide, avant de venir souffler délicatement la bougie comme elle le lui avait demandé.

il observa la fumée danser, apaisé.

sakura…

son attention à elle, il vint récupérer ses jambes qu’il ramena contre lui. d’un même mouvement, ses doigts se glissèrent entre ses mèches roses, sa joue.

merci, de toujours me soutenir.

une fois enlacée contre lui, il titilla son nez du sien en souriant avant d’enfouir sa tête sous ses cheveux courts, à sa gorge. il se sentait tellement bien que l’entièreté de son être se reposait sur elle. Lorsqu’il redressa son visage, il fût encore tout sourire. il décida de la renverser sous lui, de rester contre elle, inerte. le visage toujours pour sa gorge, il se suffit aux senteurs de sakura. ses doigts entre les siens à ses bras étendues au-dessus du crâne de la rose, il était définitivement amoureux. au fond, il savait qu'il avait réalisé son rêve de l’avoir auprès de lui pour toujours.

en entendant son prénom, il enfouit légèrement plus son visage à sa gorge, sans rien dire. il ne voulait pas qu’elle le remarque, bouder et rougir. il ne savait ni que dire, ni quoi faire à ses doigts fins pour sa chevelure qu’elle caressait, à sa voix claire et douce qui le reposait, à son propre dénie de l’avoir aimé éperdument tout ce temps à l’en avoir détruite maintes et maintes fois. en vain, sakura l’aimait toujours plus intensément, à chaque fois. il était, comme pris par la foudre, et ses doigts portées entre les siens, tremblaient. il se rendit compte seulement maintenant et contre elle, de la profonde gêne en lui, causée par l’amour inconditionnelle qu’il lui porte. son effroie devant autant d’affection fût trahit par son coeur qui s’emportait à vive allure, sans qu’il ne puisse y faire quelque chose. elle le perdait. elle l’égarait à quelque chose qu’il connaissait déjà, et malheureusement, qu’au travers du prisme de la haine. “faut vraiment que j’ai perdu la tête pour réagir comme un débile.” il fronça légèrement de l’arcade tout en ouvrant la bouche, haletant chaudement. il glissa ses lèvres tout du long de sa joue avant de les tenir contre les siennes, puis les abandonnèrent. il déporta la partie haute de son corps à l’arrière et considéra la rose un bon moment d’un regard aveugle mi-froid, mi-gêné. son kimono s’effondra au parquet. ses pommettes, aussi roses que les pétales d’un cerisier.

il éleva sa main vers son visage, hésita un instant presque prêt à se raviser, avant de vouloir réellement venir donner une pichenette contre le front de la rose. il écarta doucement sa main pour constater l'effet que ça fait, et se surprenant de son acte, le uchiha recula aussitôt son visage dissimulé par ses mèches les plus longues, confus et craintif.

“abandonnée ?”

il s’arrêta de respirer, consterné. d’entre ses mèches, seulement ses lèvres s’entrouvrirent grandement. il savait qu’elle pleurait. lui, détourna simplement le visage pour un autre horizon. il l’ignora. il ne savait définitivement pas quoi lui répondre. il en avait plus que marre de devoir se faire pardonner pour ses comportements.

tais-toi. . . tais-toi . . . tais-toi, TAIS-TOI ! hurla t-il.

il se contenta de faire significativement la moue en fronçant ses traits, et au moment où il se décida à tourner ses yeux à elle, sakura l’attrapa. il retint maladroitement ses hanches entre ses mains frêles. leurs crânes l’un contre l’autre, il était forcé de sentir son souffle au creux de son cou. sakura prenait le dessus sur ce qu’il ressentait, et son attraction pour elle l’amena à se mordre fâcheusement la lèvre inférieure.

c’est pas toi qui m’empêcheras de partir ! Cria t-il, encore.

“pourquoi mes yeux me font-ils aussi si mal !? bordel, mais c’est pas vrai !” il haleta de son impulsivité. il semblait épuisé, comme foutu en l’air par ses propres émotions.

!

en l’embrassant de la sorte, sakura l’avait tellement surpris qu’il en avait écarquillé les yeux, paniqué. “pourquoi ? pourquoi est-ce qu’elle s’obstine autant avec moi !?” les larmes lui montèrent d’un coup, et il la fusilla d’un regard noir. un sentiment d’impuissance s’empara de lui. il la laissa faire au point de se sentir partir en arrière, il la laissa faire au point d’en fermer les yeux avant de finalement se décider de lui rendre la pareille, follement. il réalisa à quel point aimer lui était éprouvant. en détachant ses lèvres, son front heurta le sien. il resta un moment à ses yeux verts menthes, frêle, sans comprendre ce qu’il se passait. “en réalité, j’avais laissé mes sentiments pour elle à konoha, jusqu’à ce qu’elle me retrouve, à nouveau.”

finalement, il lui accorda un sourire en coin en plissant l’arrête de son nez. les quelques minutes qui suivirent, il s’affaira à les recouvrir de son drap empoigna fortement ses poignets après avoir dégagé leurs vêtements, et poursuivre leurs ébats.


il avait fini par s’endormir le premier. les jambes entremêlées à celle de la rose. les bras enlaçant négligemment ses hanches. les cheveux en bataille pour le creux de sa gorge aux senteurs de sakura.