Buraindoraitoningu

il n’y aura pas de troisième fois. mets-toi bien ça dans le crâne.

oiseau-cochon-chien-dragon-lapin-cheval-boeuf-singe-mouton-rat-serpent-tigre. la main plaquée pour la terre ferme. la beauté des éclairs bleutés. une incroyable masse bleue et destructrice se forma entre ses doigts. il la maîtrisait. il la maîtrisait et ne comptait plus les fois, ni les corps qui gisaient au sol. il en a fait un ninjutsu naturel, ne sentait plus l’once d’un effort. se mouvant par l’appui de chaque arbre, sa vitesse le rendait clairement invisible. même les feuilles ne pourraient le trahir de se détacher quelques secondes trop tard. il massacra un énième subordonné d’oto sans attache. le sang fusa alors que son genou et les pans de son long kimono bleu clair étaient déjà à terre. ses doigts portaient prise au manche de son considérable katana et bien qu’il tournait dos à toph, il la menaçait sans crier gare de part la lame portée à quelques millimètres de son cœur.

qu’est-ce que tu me veux.

il ne savait pas pourquoi, mais elle lui rappelait trait pour trait sakura. et en ça, elle était lourde. la main de toph écartait la lame tranchante de son katana. ils se retrouvaient très proche à cet instant. elle souriait. les propos qu’elle tenait étaient emplis de jalousie et semblaient être de l’ordre d’une vengeance à laquelle elle faisait cavalière seule. au même titre qu’orochimaru, sasuke considérait toph comme un instrument.

je croyais t’avoir dit de ne pas t’interposer durant mes entraînements. mais cette fois…

son instrument. il prit soin avec lenteur de placer la lame de son katana en son réceptacle.

cette fois… il se positionna derrière elle en un millième de secondes, ses lèvres pour lui susurrer chaudement au creux de son oreille, je vais te tuer.

un pas en arrière, il se projeta dans les airs.

katon, gōkakyū no jutsu

les cristaux. ils étaient la spécialité de toph. il prit appuie sur les gemmes tout en s’empressant de réaliser une technique de déplacement rapide. les esquivant sur son chemin ou profitant d’eux à son avantage, il fendit l’air à la vitesse du son pour se rendre à la rencontre de la ninja d’oto. elle ne représentait qu’une personne de plus à massacrer. sasuke se moquait bien qu’elle soit du côté d’orochimaru. lui n’était ici que pour exceller et noircir ces idéaux. néanmoins, alors que son kimono bleu - sur lequel trônait l’effigie de son clan à son dos - vibrait au vent à sa poursuite, il disparut. il demeurait discret au creux de cette forêt luxuriante où les arbres semblaient vieux de plusieurs siècles maintenant. accroupis à une branche solide, il la tenait en chasse de ses yeux. aussi, il maintenu sa respiration dans l’espoir de diminuer ses vibrations intérieures. orochimaru lui avait indiqué son mode opératoire à sa propre demande. peut-être se languirait-elle que le jeune uchiha se soit un tant soit peu intéressé à son art. en tous cas, s’il fallait réduire l’oxygène pour mieux la pister, il ne s’en priverait pas. de toute manière, elle sera morte sous peu, se conforta t-il intérieurement. il plissa les yeux en l’observant. serein.

la nuque abaissée. ses doigts reposés contre le tronc sculpté par le bois. ses cheveux fins et courts caressaient son visage. sasuke eut un sourire en coin. il la trouvait un peu sotte, avant qu’il ne considère à nouveau son âge et, finalement, ignora cette affirmation. tout ce qu’il voulait était d’accroître sa puissance. ce que toph proposait - soit, ces quelques réprimandes puériles - n’était pas du niveau de son terrain de jeu. il savait. il savait qu’elle était avertie de l'endroit où il se trouvait. ses cils battirent dans peu de considération pour la situation. elle pouvait mieux faire. il s'en moquait. ses mains se mouvaient pour lui ; il en inclina dolemment la tête. les gemmes roses se ruèrent toutes vers lui. il ne cillait pas. elles fendirent le vent pour venir transpercer l’entièreté de son corps qui bascula de la branche à laquelle il s’était tenu, seulement …

j’ai assez perdu mon temps avec toi, toph. annonça t-il d’un ton las.

il s’était tenu à permuter, profitant du bruit des gemmes pour se mouvoir à elle. sa main à sa grande ceinture nouée. nonchalant. il ne se fit pas prier. zzzt. zzzt. entre ses doigts, se réalisait la technique chidori nagashi. la lumière éblouissait leurs visages pour quelques secondes avant que la boule électrique atteigne toph pour l’expulser à une bonne distance d'eux. il extirpa délicatement son katana de son fourreau pour y apposer les milles oiseaux. tout était naturel en ces mouvements. il releva son visage et maintenu sa posture droite, déplaçant avec élégance la lame au bleu foudroyant. il se déplaça instantanément, maintenant le katana derrière lui pour mieux fendre l’air puis, une fois à niveau, il saisit le manche avec fermeté.

disparais. reprit-il.

il s’apprêta à l’éventrer.

alors que les branches se développaient sous ses pas, il s’en servit au contraire, se propulsant de l’une à l’autre. et alors qu’il s’apprêtait enfin à retrouver un terrain plus clément, une personne étrangère porteur d’un masque de chat se dressa devant lui. sasuke stoppa net sa course. derrière lui, une traînée de fumée se dissipa. il éleva les yeux au ciel et soupira lourdement avant de finalement ranger son kusanagi. “tss... quel perte de temps” se disait-il intérieurement, s’en voulant de s’être pris au jeu dans le but de se mesurer. il savait qu’il n’allait rien se passer de plus. il connaissait faust. alors à quoi bon rester ? il s’apprêtait à faire demi-tour lorsque le jeune shinobi maladif prit la parole. il resta alors de dos, à l’écouter.
il n’avait qu’un seul ami. naruto. celui qui avait osé se dresser devant lui pour l’empêcher d’en arriver à être avec eux. naruto voulait que sasuke existe dans son monde et qu’il en prenne conscience. le uchiha considérait cette place. elle lui apportait quelque chose de familiale qui lui manquait, parfois.

sasuke, dont la main s’était posé machinalement sur sa ceinture tressée, déporta son visage par-dessus son épaule. c’était à peine s’il avait envie de les estimer dans son champ de vision.

qu’y aurait-il à gagner ? menaça t-il de ses yeux, désormais rouges.

je demeurais silencieux. toph qui s’amusait jusque-là n’apprécia pas le sermon. elle retrouva le repère sans plus tarder, laissant faust et moi. la marionnette vint le supporter à nouveau comme à mon tour je retrouve son regard. je m’indignais intérieurement… encore un qui n’avait rien compris.

ce n’est pas d’espoir dont j’ai besoin… mais de sentiments et d'actes qui ne seront jamais à ta portée et que je ne sais moi-même pas te décrire tant tout cela m’est obscur.

il resta à quelques mètres de lui, les sourcils légèrement froncés.

tu ne sais rien de mon histoire et elle ne te regarde pas ! dit-il, élevant durement la voix.